Nouvelle-Calédonie : L'indépendantiste Roch Wamytan, réelu à la tête du Congrès

©Congrès de la Nouvelle-Calédonie

Nouvelle-Calédonie : L'indépendantiste Roch Wamytan, réelu à la tête du Congrès

Et de 5 consécutifs pour Roch Wamytan, du groupe UC-FLNKS, qui briguait un nouveau mandat à la tête du Congrès de la Nouvelle-Calédonie. Il élu à la majorité absolue ce mercredi, sans surprise, avec le soutien des élus de l’Éveil océanien. Retour sur l’élection grâce aux propos des élus recueillis par nos partenaires de CALEDONIA.

Élu dès le premier tour avec 29 voix (UC, FLNKS et Nationalistes - UNI - non inscrits), contre 25 pour Naia Wateou du groupe Loyalistes (avec les voix du Rassemblement et Calédonie ensemble), Roch Wamytan garde, à 72 ans, la tête du Congrès de la Nouvelle-Calédonie. L'indépendantiste, issu du parti Union calédonienne, entame son 5ème mandat consécutif au perchoir, et le 7ème depuis 2011, date à laquelle il est devenu le premier indépendantiste à la tête du Congrès. Après son élection attendue, Roch Wamytan a prononcé un discours axé sur « le défi de la paix, la liberté et solidarité », dans un contexte institutionnel futur encore incertain.

Au micro de nos partenaires de CALEDONIA, Roch Wamytan, Président du Congrès, prône l’unité : « Je remercie mon groupe politique, les élus qui m’ont soutenu, parce qu’ils ont souhaité que je demeure à ce poste-là, pour pouvoir passer cette période qui va être très difficile. Je sens quand même une énorme responsabilité sur mon dos, mais je sais que je peux compter sur le soutien des groupes politiques qui me soutiennent, mais aussi des autres groupes politiques, parce qu’on est tous embarqué dans la même pirogue, et quand on est embarqué dans la même pirogue, on fait en sorte d’aller jusqu’à l’île que nous visons ensemble, pour ne pas être mangé par le requin », dit-il dans un rire.

Dans le même temps, Milakulo Tukumuli, président du groupe l’Éveil Océanien, a quant à lui été réélu à la tête de la commission permanente du Congrès : « Changement ou continué, on confirme la continuité et la stabilité, sans surprise. Le débat sur l’indépendance a été tranché avec les trois référendums, même si les indépendantistes contestent la troisième consultation. Le débat aujourd’hui, c’est, qu’est-ce qu’on fait avec un pays qui est en difficulté, financièrement parlant, économiquement parlant. Ce n’est pas compliqué, il faut réformer et assainir les finances de notre pays. Pour cela, il faut une majorité claire. Quand on regarde du côté des deux blocs, il n’existe pas de majorité alternative pour le moment, et cela, depuis 2019, donc on fait le choix de la stabilité, aussi simplement ».

De son côté Naia Wateou, nommée 4e vice-présidente de la commission, membre du Congrès pour le groupe Les Loyalistes : « Aujourd’hui ce qui est confirmé, c’est que l’Éveil Océanien engage une stratégie qui amène indéniablement la Nouvelle-Calédonie vers une situation d’effondrement, ça, c’est quelque chose qui est inacceptable. Et ça passe par le maintien des formations indépendantistes au niveau du gouvernement, mais aussi au niveau du Congrès ».

Damien Chaillot