L'Institut d'Émission d'Outre-Mer (Ieom) a publié un communiqué relatif à son analyse du secteur bancaire Calédonien pour l'année 2020. Notant une hausse notable des dépôts à vue et un bilan positif, un léger recul de leur performance financière est à noter. La bonne santé des banques du Caillou reste un facteur de résilience pour l'économie du territoire.

Une activité bancaire restée relativement dynamique, malgré l'impact de la crise sanitaire, couplée au contexte d'incertitude institutionnel et social, entre second référendum pour l'indépendance du territoire et la crise rencontrée dans le cadre de la vente de l'Usine du Sud de Vale NC.

Cependant, sur cette année 2020 marquée par les nombreuses aides de l'Etat, entre reports d'échéance et autres Prêts Garantis par l'Etat (PGE), les banques ont permis le soutien à l'économie locale en permettant d'éviter des tensions trop importantes, notamment quant à la trésorerie des entreprises.

Pour preuve, les banques enregistrent une croissance soutenue des dépôts à vue, que ce soit pour les ménages comme pour les entreprises. En parallèle, est observée une augmentation notable des encours de crédits à l'économie calédonienne, +5,2 %, expliquée par les octrois de PGE ainsi que le prêt de l'Agence Française de Développement (AFD) dans le cadre de la crise sanitaire.

Seul bémol dans l'analyse de la solidité structurelle du secteur bancaire Calédonien, les performances financières des quatre banques locales (BCI, BNC, SGCB et BNPPNC) reste en dégradation, notamment en raison de l'érosion de la marge d’intermédiation, c'est-à-dire la différence entre les intérêts reçus, à l'actif, et les intérêts versés, au passif, et les difficultés à faire progresser le PNB du territoire.

L'IEOM note que cette robustesse des banques calédoniennes constitue un facteur de résilience fort pour l’économie du territoire. 

Damien CHAILLOT