Le bureau politique du FLNKS s’est réuni ce mardi à Koné pour une mise au point avant les prochaines bilatérales sur l’avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie, prévues du 7 au 15 avril prochain à Paris.
Le FLNKS prépare son départ pour la Capitale où auront lieu les bilatérales sur l’avenir institutionnel de l’archipel. Il était également question pour le bureau politique du front indépendantiste de réitérer sa position sur le dégel du corps électoral, sujet sur lequel le FLNKS ne souhaite pas « y aller ».
Pour rappel, lors de sa visite début mars, le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer Gérald Darmanin avait annoncé un « corps électoral (…) modifié » pour les provinciales de 2024. « Ce corps électoral doit être dégelé », avait-il insisté, se disant toutefois « pas favorable à l’ouverture générale ». « Il ne s’agit pas de faire n’importe quoi, nous recherchons un accord notamment avec les indépendantistes » avant l’été, avait-il ajouté.
Faute d’accord, « le gouvernement prendra ses responsabilités », conformément au « droit constitutionnel et européen », c’est-à-dire sans aucune restriction, à l’instar des scrutins nationaux et communaux. « Ce n’est pas notre lecture de la fin de l’accord de Nouméa » a indiqué Pascal Sawa, chargé de l’animation du bureau politique du FLNKS et membre de l’Union calédonienne, interrogé par CALEDONIA. « Nous avons pris une position ferme pour le gel du corps électoral » a-t-il ajouté.
Pascal Sawa a toutefois salué des « points intéressants » dans les annonces du ministre Darmanin, comme la « période de transition » permettant, selon lui, « la préparation à la pleine souveraineté ». Dans un communiqué, le FLNKS a dit vouloir proposer « des pistes de travail pour déclencher le transfert des compétences régaliennes ».
Pour précision, Gérald Darmanin avait évoqué cette période de transition comme « cinq mois de travail intense » avant une réforme constitutionnelle que le chef de l’État souhaite début 2024. Surtout, cette période doit permettre d’élaborer un nouveau projet pour la Nouvelle-Calédonie, « dans la France » avait insisté le ministre, tout en respectant « le droit à l’autodétermination ».
Quoiqu’il en soit, le FLNKS enverra bien ses membres à Paris pour la bilatérales, mais le front appelle à prendre « les grandes décisions » pour la Nouvelle-Calédonie sur l’archipel.