Nouvelle-Calédonie : Le Comité stratégique indépendantiste ne discutera pas le 13 décembre

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Nouvelle-Calédonie : Le Comité stratégique indépendantiste ne discutera pas le 13 décembre

Alors que l'Etat a maintenu la date du scrutin pour l'autodétermination du territoire au 12 décembre 2021, l'ensemble des partis et groupements indépendantistes a montré son opposition, et affirmé leur souhait de ne pas participer à l'échéance référendaire imposée par l'Etat. Ils confirment leur position ce mercredi 1er décembre, le Comité stratégique indépendantiste affirmant sa volonté de ne pas reconnaître le calendrier de l'Etat et indique quitter la table des discussions si le vote est maintenu.



Pour le Comité, auteur d'un communiqué publié ce mercredi 1er décembre, le “calendrier imposé par l'Etat français au lendemain du 12 décembre 2021 n’est pas le sien et n’engage que lui”. En conclusion, aucune discussion ou négociation n'aura lieu entre les partis indépendantistes et l'Etat au lendemain de la consultation.

Une position prévisible, mais qui s'inscrit également ici dans une prise en compte de la situation politique en Hexagone à l'approche de l'élection présidentielle prévue en 2022. Le Comité s'interroge donc sur “la légitimité des interlocuteurs actuels alors même que les élections nationales n’ont pas encore eu lieu”.

Seule ouverture laissée par les indépendantistes, celle d'envisager des discussions avec le prochain occupant de l'Elysée. En effet, l'Union Calédonienne affirme sa volonté d'engager les échanges au sujet de l'avenir de la Nouvelle-Calédonie, seulement après l'élection présidentielle. Une position que le parti justifie par le fait que les décisions de l'Etat, sous l'égide du président Macron, n'ont fait que renforcer un sentiment de déconnexion entre les groupes indépendantistes et l'exécutif. Un “langage de sourds” selon Daniel Goa, interviewé par nos confrères de Nouvelle-Calédonie la 1ère, “ils ne nous entendent pas, ils continuent de se parler à eux-mêmes”.


Le Comité stratégique indépendantiste affirme ainsi dans son communiqué “le droit d’engager les discussions avec l’Etat français après concertation de nos structures politiques respectives”.
Le communiqué du Comité stratégique indépendantiste est signé par Pierre-Chanel Tutugoro de l'Union Calédonienne (UC), Marie-Pierre Goyetche du Parti travailliste, André Forest de l’Union Syndicale des Travailleurs Kanaks et des Exploités (USTKE), Wassissi Konyi du Palika, Aloisio Sako du Rassemblement Démocratique Océanien (RDO), Jean-Marie Ayawa de la Dynamik Unitaire Sud (DUS), et Jean Creugnet pour l’Union Progressiste en Mélanésie (UPM).

Damien CHAILLOT