La Communauté du Pacifique (CPS) s'est réuni ce jeudi 10 juin les acteurs économiques et institutionnels du territoire sur la question de la transition énergétique. Les objectifs fixés il y a cinq ans par le Schéma pour la Transition Énergétique (STENC) sont encore loin d'être atteints. Du bilan réalisé aujourd'hui, découle une mise à jour du plan et de ses objectifs, et en résulte le STENC 2.0. Le point grâce au reportage de nos confères de Caledonia.nc.
En 2016, le STENC s'est axé sur 3 objectifs majeurs fixés à l'horizon 2030. La réduction des consommations énergétiques de 25%, l'accroissement de la part d'énergie renouvelable jusqu'à la couverture de 100% de la consommation publique et l’autonomie électrique de l'archipel, et la réduction des émissions de gaz à effet de serre dans les secteurs résidentiel et tertiaire (-35%), la mine et la métallurgie (-10%) et les transports (-15%). Cinq ans plus tard, le contrat est loin d'être rempli et les objectifs semblent difficiles à tenir. Réunis ce jeudi 10 juin, les acteurs du territoire ont ainsi posé les bases d'un STENC 2.0 actualisé.
Premier objectif visé, la réduction des gaz à effet de serre de 70%, notamment par un assainissement énergétique du secteur de la métallurgie. Christopher Gygès, membre du gouvernement en charge de l'énergie et de l'économie, a détaillé cette aspiration au micro de nos confrères de Caledonia.nc. « L'ambition numéro un est d'avoir vraiment un développement des énergies renouvelables pour le secteur métallurgique. C'est 75% du mix énergétique Calédonien, et si on ne va pas chercher ces 75 %, on aura loupé la transition énergétique en Nouvelle-Calédonie ». Parmi les solutions et axes de travail proposés, l'arrêt des centrales thermiques, ou le développement et d'incitations aux véhicules propres pour remplacer le parc existant sur le territoire.
Si l'intention d'accentuer la transition énergétique est réelle pour l’exécutif, le doute plane quant à la faisabilité du projet selon certains acteurs, aux vues des résultats 5 ans après le premier STENC. Exemple avec Françoise Kerjouan, Vice-présidente de l'UFC-Que Choisir au micro de Caledonia.nc : « Là où c'est très étonnant, c'est qu'il y a un certain nombre de mesures qui étaient prévues dans le schéma qui n'étaient pas très compliquées à mettre en place. Pour nous il n'y a pas non plus de réflexion plus globale sur les modes de déplacement des Calédoniens. On n'a pas parlé de vélo, de déplacement à pied, de transports en commun. On parle très peu d'aménagement du territoire alors que c'est fondamental pour tout ce qui est maîtrise de l'énergie, donc il y a vraiment des problèmes de fonds qui ne sont pas abordés ».
Le travail effectué par ces tables rondes autour de la transition énergétique sera soumis à une consultation publique sur Internet, dans l'optique d'en formuler des amendements qui seront alors soumis au Congrès.
