Nouvelle-Calédonie : 70% des salariés de Prony Ressources au chômage partiel avec un risque de passer à 80 % début août alertent les syndicats

Nouvelle-Calédonie : 70% des salariés de Prony Ressources au chômage partiel avec un risque de passer à 80 % début août alertent les syndicats

Depuis la crise  qui a éclaté en mai 2024, la situation économique et sociale de la Nouvelle-Calédonie est préoccupante, notamment pour l’industrie minière. L'Usine du Sud, gérée par Prony Ressources, a dû mettre ses opérations minières à l’arrêt. Cette situation critique a conduit à un chômage partiel pour une majorité des salariés, et les syndicats, particulièrement le Usoenc-Nickel, expriment de vives inquiétudes. Focus grâce au reportage de nos partenaires de CALEDONIA.

Des obstacles à la production, depuis le début des émeutes en Nouvelle-Calédonie depuis le mois de mai dernier, qui ont lourdement impacté le site minier. Prony Resources est à l’arrêt, comme l’explique Alexis Falematagia, représentant du syndicat Usoenc-Nickel à Prony Resources, a détaillé les obstacles actuels : « Aujourd’hui, on est sur un maintien de l’outil de production, avec des difficultés en trois points. Principalement en alimentation de l’eau brute, deuxième point l’alimentation électrique, et troisième point, un accès routier difficile d’accès. On ne peut pas accéder aujourd’hui au site industriel pour pouvoir travailler pour tous les employés. »

Ces défis techniques et l'instabilité sociale ont conduit à une situation de chômage partiel depuis le 3 juin 2024. Actuellement, 60 à 70% des salariés de Prony Ressources sont touchés, mais la situation pourrait empirer. Alexis Falematagia avertit : « Aujourd’hui, on est sur un chômage partiel depuis le 3 juin, avec 60 à 70% des effectifs au chômage partiel. Début août, on risque de passer à 80%, donc il y a des inquiétudes au niveau du syndicat et de l’entreprise pour la poursuite de l’activité au sein du site industriel de Prony Resources. »

Malgré cette situation difficile, le syndicat et l’entreprise restent optimistes quant à une reprise rapide des activités. Alexis Falematagia précise : « Aujourd’hui, on est sur une phase de chômage partiel sur une période de trois mois, reconductible trois mois. Donc aujourd’hui, notre objectif, c’est de reprendre l’activité au plus vite. La première tranche des trois mois s’achève au début septembre, et on espère reprendre l’activité sur le dernier trimestre de l’année pour qu’on puisse assurer une production de l’année ».

 Damien Chaillot