Médias Outre-mer : En Polynésie, la presse nationale et internationale ne sera plus distribuée

©SEPM (illustration)

Médias Outre-mer : En Polynésie, la presse nationale et internationale ne sera plus distribuée

L’unique distributeur local de la presse papier nationale et internationale a annoncé l’arrêt de son importation au 1er janvier, faute de rentabilité. Une annonce qui inquiète les revendeurs et attriste les clients encore attachés à la sensation du papier.

Quotidiens, hebdomadaires, mensuels nationaux et internationaux, mais aussi magazines de jeux en tout genre vont bientôt disparaître en Polynésie, annoncé le site d’information Tahiti-infos, qui relaie une annonce de l’unique distributeur de la Collectivité Hachette Pacifique. Si l’entreprise n’a pas commenté sa décision, on évoque une perte de rentabilité sur cette activité.

Il faut dire que s’il y a encore des amateurs du papier et des jeux, le nombre de lecteurs s’est effondré avec l’avènement d’internet et des réseaux sociaux. Rien de nouveau, une tendance qui s’observe partout, Polynésie y compris, mais qui laisse sur place des clients attristés, voire en colère.

« C'est vraiment une grande désolation pour nous (…), je ne comprends pas que ça disparaisse » réagit une cliente, interrogée par Polynésie La 1ère. « Pourquoi le tout numérique ? Tout le monde ne va pas au numérique, tout le monde n'a pas internet, faut arrêter ! Je trouve ça dommage parce que je préfère le support papier, on lit, on tourne, on prend, que sur de tout petits écrans ! » s’en agace une autre.

Chez les kiosques locaux, le manque à gagner serait de « 15 à 20% ». Et, rappelle Tahiti-infos, ces derniers ne disposent pas d’aides publiques au contraire de leurs confrères hexagonaux. Jean-Marc Castillo, gérant d'un kiosque à Papeete, espère être autorisé à vendre du CBD, en vente libre dans l’Hexagone mais pas encore en Polynésie, ou des timbres fiscaux, vendu uniquement par l’Office des Postes et Télécommunications.