La Nouvelle-Calédonie sécurise ses communications numériques internationales

La Nouvelle-Calédonie sécurise ses communications numériques internationales

La Nouvelle-Calédonie va sécuriser ses liaisons numériques internationales grâce à un second câble sous-marin vers Fidji dont la pose a commencé mardi, et qui doublera celui en service depuis 2008 reliant Nouméa à Sydney.

« C'est important lorsqu'on est comme nous un petit pays, un petit peuple, de bénéficier de tous les progrès technologiques pour s'ouvrir au monde et à notre région. C'est stratégique pour la Nouvelle-Calédonie », a déclaré Louis Mapou, président du gouvernement calédonien, à l'occasion de l'équipement du premier site d'atterrage de ce câble dans le quartier de Nouville à Nouméa.

Baptisé Gondwana-2, ce câble de 1 515 kilomètres de fibre optique jusqu'à Fidji entrera en service en août prochain, et dotera l'archipel français de 270 000 habitants d'une seconde route numérique internationale. Depuis 2008, la Nouvelle-Calédonie est connectée via Sydney par le câble sous-marin, Gondwana-1.

« Ce second câble apporte la sécurité internationale des télécommunications numériques de la Nouvelle-Calédonie. On a pu voir dernièrement à Tonga comment une éruption volcanique avait mis en difficulté toute une économie insulaire », a souligné Yoann Lecourieux, président de l'Office calédonienne des Postes et Télécommunications (OPT-NC). 

En janvier, Tonga s'est retrouvé coupé du monde après la rupture du seul câble numérique de l'archipel le reliant à Fidji, lors de l'éruption d'un volcan sous-marin. L’OPT-NC avait fait partie des opérateurs du Pacifique mobilisés pour venir en aide à l’opérateur tongien, en fournissant plusieurs kilomètres de câble de secours.

Gondwana-2 va en outre permettre d'ouvrir des autoroutes numériques entre les trois territoires français du Pacifique, Wallis et Futuna et la Polynésie française étant déjà raccordés à Fidji. L'OPT-NC développe parallèlement le réseau local via un autre câble, Picot-2, qui va fermer la boucle de raccordement entre la Grande-terre et les îles, et amener le haut-débit à quelque 9 000 usagers potentiels.

Ces deux équipements numériques représentent un investissement de 4,5 milliards CFP (37,5 millions d'euros), financés pour moitié en fonds propres par l'OPT-NC, établissement public de Nouvelle-Calédonie.

Avec AFP.