Indopacifique : La décision de l’Australie est « un immense gâchis militaire, économique et politique » selon le député calédonien Philippe Gomès

Indopacifique : La décision de l’Australie est « un immense gâchis militaire, économique et politique » selon le député calédonien Philippe Gomès

Le député de Nouvelle-Calédonie (UDI) Philippe Gomès a réagi par communiqué à la rupture du « contrat du siècle » moyennant l’achat par l’Australie de 12 sous-marins français pour la somme de 56 milliards d’euros, l’île continent ayant finalement préféré s’allier aux États-Unis et au Royaume-Uni pour se fournir en sous-marins à propulsion nucléaire.

« Cette décision intervient au moment même où l’UE vient de se doter d’une stratégie ambitieuse pour l’Indopacifique » a rappelé le député, également président du groupe d’amitié France-Australie de l’Assemblée nationale. Une décision qui intervient également à quelques mois de la présidence du Conseil européen par la France. « Comme Président du groupe d’amitié France-Australie à l’Assemblée nationale, je ne peux que regretter vivement cette décision aussi brutale que soudaine », a ajouté Philippe Gomès.

« J’ai eu l'occasion de vivre avec le Premier ministre, Manuel Valls, le 2 mai 2016, lors de son déplacement en Nouvelle-Zélande, l’extraordinaire nouvelle de ce partenariat d’exception, qui le conduisit à s’arrêter à Canberra sur le chemin du retour en France », se rappelle le député calédonien dans son communiqué.

« J’ai eu la chance également d’accompagner le Président de la République à Sydney, le 1 mai 2018, visite officielle au cours de laquelle l’Australie s’était engagée à honorer ce « contrat du siècle » confirmant ainsi la solidité d’un accord stratégique historique », poursuit-il. Une visite durant laquelle le chef de l’État avait posé les bases de stratégie indopacifique « autour d’un axe Paris - New Deli – Canberra ».

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« C’est donc avec une immense déception et beaucoup de regrets que j’accueille cette décision du gouvernement australien. Elle vient clore une longue séquence de travail pour structurer une relation économique et régalienne de grande ampleur, entre nos deux pays, au moment même où nous devons relever des défis d’envergure dans la région. Elle a été orchestrée d’une manière peu élégante s’agissant de pays alliés de très longue date ».

Malgré ce « coup dans le dos » selon les mots du ministre des Affaires étrangères, « cet espace doit pourtant demeurer une priorité pour la France, seul pays européen présent désormais dans la zone avec 1,5 millions de ressortissants et 7000 militaires », assure Philippe Gomès. « C’est pourquoi je continuerai à œuvrer comme député français et calédonien au renforcement de la coopération entre la France et l'Australie ».