La Société Immobilière de Mayotte et SOLIHA Mayotte s’allient pour développer le réemploi des matériaux issus des chantiers. Ce partenariat vise à réduire les déchets du bâtiment, limiter la dépendance aux importations et soutenir les ménages précaires, amorçant ainsi une filière locale d’économie circulaire. Détails avec notre partenaire France-Mayotte Matin.
La Société Immobilière de Mayotte (SIM) et l’association SOLIHA Mayotte viennent de nouer un partenariat destiné à transformer la manière dont les matériaux de construction sont perçus et utilisés. En signant une convention axée sur le réemploi, les deux structures posent les bases d’une démarche ambitieuse : réduire l’empreinte environnementale du bâtiment tout en apportant une réponse solidaire aux besoins en logement.
La SIM s’engage à mettre à disposition les éléments récupérés sur ses chantiers de réhabilitation : portes, fenêtres, équipements sanitaires, câblages ou encore revêtements. Ces matériaux, encore en bon état, seront triés et valorisés par SOLIHA Mayotte. L’association pourra ainsi les réemployer dans des travaux d’amélioration de logements pour des familles en difficulté ou les proposer à prix réduit dans un cadre solidaire.
Dès la première année, l’objectif affiché est clair : détourner au moins 25 tonnes de matériaux des bennes de chantier. Ce volume, loin d’être anecdotique, représente un levier majeur pour amorcer la création d’une filière locale du réemploi. À Mayotte, où la dépendance à l’importation de matériaux neufs reste forte, cette initiative permet non seulement de limiter les déchets, mais aussi de réduire l’empreinte carbone liée au transport maritime.
Au-delà de la dimension environnementale, la convention porte un impact social significatif. En offrant une seconde vie à des équipements voués à être jetés, elle contribue à améliorer le quotidien des ménages précaires. Pour ces familles, accéder à des matériaux à moindre coût peut rendre possible la réhabilitation d’un logement. Cette coopération illustre ainsi une convergence entre innovation sociale et transition écologique. Elle s’inscrit dans une logique d’économie circulaire. Les partenaires affichent une volonté commune : conjuguer performance économique, solidarité et préservation de l’environnement, afin de bâtir un modèle durable pour l’avenir du territoire.
En redonnant une utilité à ce qui était considéré comme un déchet, la SIM et SOLIHA Mayotte démontrent qu’il est possible d’agir localement contre le gaspillage tout en renforçant la cohésion sociale. Cette initiative marque une étape symbolique et concrète vers un habitat plus responsable et plus respectueux de l’environnement.
Par France-Mayotte Matin.
