Vendredi 24 novembre 2023, au siège de la Croix-Rouge à Passamainty, avait lieu une matinée de sensibilisation dans le cadre de la journée de lutte contre les violences faites aux femmes. La Croix-Rouge organisait sa deuxième édition avec un accent mis sur les personnes âgées et en situation de handicap.Détails avec notre partenaire France-Mayotte Matin.
Il y avait du monde pour assister à cette journée de sensibilisation dans le cadre d’une semaine dédiée à la lutte contre les violences faites aux femmes. nLa Croix-Rouge a choisi de mettre en avant les violences que subissent les personnes en situation de handicap, d’errance, et les personnes âgées. « Nous avons voulu ajouter des thématiques supplémentaires. Ça me semblait important, cette année, que l’on mette l’accent, aussi, sur ces personnes-là. », explique le directeur territorial de la Croix - Rouge française, Kadafi Attoumani. Le public a pu assister à plusieurs saynètes mises en place par la Croix Rouge pour sensibiliser aux violences économiques que subissent les personnes âgées. Les violences sexuelles qui touchent les personnes en situation de handicap ont été abordées. La jeunesse s’est aussi mobilisée à l’occasion de cet événement et a pris la parole en déclamant des slams. Des échanges ont eu lieu avec la police nationale, le Samu social et plusieurs associations. Pour lutter contre les violences et pour se défendre, des instructeurs de Krav Maga ont effectué des démonstrations.
Il s’agit d’une discipline souvent enseignée dans les cours d’autodéfense. Des séances de formation de Krav Maga seront mises en place pour les femmes de la Croix-Rouge. L’autrice Soiyarta Attoumani était présente avec son livre qui parle de son combat et des difficultés auxquelles elle a dû faire face tout au long de sa vie. Son livre, qui s’intitule "Mi Vida, mon combat", retrace son parcours depuis les Comores jusqu’à Mayotte où elle est venue pour y être suivie médicalement. Elle explique qu’elle écrit ce livre pour « prouver à moi-même que je pouvais faire quelque chose, étant en situation d’handicap».
Son souhait est de décrocher un emploi et de poursuivre son aventure dans le monde littéraire et d’avoir accès à un logement adapté. « Je suis heureuse que cette action, aujourd’hui, porte sur ce public souvent oublié. », témoigne Taslima Soulaimana, directrice régionale aux droits des femmes et à l’égalité au sein de la préfecture de Mayotte. Cette année, Mayotte a connu son premier féminicide officiel, ce qui démontre l’importance que tout le monde doit se mobiliser pour lutter contre ce fléau.
Par Anthony Maltret pour France-Mayotte Matin
