Invité sur le plateau de la chaîne télévisé d’Antenne Réunion mardi 27 octobre, Patrick Lebreton, maire de Saint-Joseph, a annoncé sa candidature aux élections départementales et régionales. Déclaration faite au lendemain de celle de Olivier Hoarau, et 10 jours après celle de Vanessa Miranville, la campagne électorale est bel et bien lancée.
« Je serai candidat aux Départementales à Saint-Joseph, on a déjà une équipe et je serai candidat aux Régionales. Aujourd’hui je suis déterminé dans cette voie là. Tout le monde sait, comme j’ai su le faire en 2015, j’y suis allé. J’ai l’intention de faire bien mieux qu’en 2015 et si possible de réunir derrière moi des volontés fortes et vraies », explique Patrick Lebreton au micro d’Antenne Réunion.
Au sujet des élections régionales, celui qui était déjà candidat en 2015, affirme tenir sa position : « Je m’y prépare, je l’avais dit à un journaliste il y a un mois, et depuis cela, je n’ai pas décliné mes ambitions. Mes ambitions nourrir avec diverses personnes qui sont au Progrès, mais aussi les personnes que je vois à La Réunion ». Évoquant les alliances potentielles en vu du scrutin, il précise : « Ça ne se résume pas qu’à l’arrivée de nouveaux sur l’espace politique, il faut aussi que l’on prenne des gens qui ont de l’expérience et qui puissent démonter demain leurs capacités à agir pour La Réunion ».
Questionné sur une éventuelle désunion de la gauche, le maire de Saint-Joseph, anciennement membre du PS, se montre confiant : « La gauche ne fonctionne pas comme la droite. Je sens que certains, quand on bat le rappel dans un certain camp, on peut se mettre ensemble semble-t-il. À gauche, il y a déjà eu des candidatures diverses au premier tour et on a su se rassembler au deuxième. Simplement, il faut que ça ne tourne pas à la foire d’empoigne. Il est important que cette union puisse se faire. Mais pour qu’elle se fasse, il faut qu’il y ait un véritable rassemblement des forces sur la base de valeurs. Par exemple, l’ordre, ça peut-être aussi une valeur de gauche, c’est ce que j’ai montré récemment ; l’économie, La Réunion en a besoin ; mais aussi que le social retrouve ses valeurs premières, sa réalité première ».
Patrick Lebreton est notamment sous le feu des projecteurs et des critiques depuis plusieurs semaines suite à l’affaire des Jardins de Manapany. La fermeture depuis plusieurs mois de cet espace public très fréquenté à soulevé de nombreuses questions, notamment en raison d’un projet d’hôtel 4 étoiles situé dans l’environnement proche. Un Collectif des Usagers des Jardins de Manapany a vu le jour, soutenu par des personnalités réunionnaises, et des altercations ont eu lieu aux abords du terrain, notamment depuis l’installation de clôtures y interdisant l’accès.
Interrogé à ce sujet, le maire de Saint-Joseph se défend : « Manapany n’a pas changé. D’ailleurs, le C Saint-Jo, qu’Antenne Réunion a consacré ce midi à Saint-Joseph au retour de vacances, parle de Manapany et des gens qui sont dans le bassin. J’ai cru voir que les membres du Tampon qui sont venus dimanche, ont découvert qu’à Manapany, c’est d’avoir le bassin. Ils ont peut-être empêché un peu les gens de s’y baigner, mais globalement Manapany chante toujours et Manapany vit toujours (…). On peut y accéder par deux endroits, la jetée sur la baie a posé problème il y a quelques années avec la crise requin puisque le surf s’est arrêté. J’espère que ça ira mieux dans quelque temps, mais ça marche avec le problème que l’on a à La Réunion. Bien évidemment, à Manapany, les Saint-Josephois ne comprennent pas cette désinformation mise en campagne depuis deux mois ».
Par Damien Chaillot