La Réunion des saveurs se trouve au Nord de Paris avec le tout nouveau restaurant réunionnais « Le Palmiste Rrouge »

©Abby Saïd Adinani

La Réunion des saveurs se trouve au Nord de Paris avec le tout nouveau restaurant réunionnais « Le Palmiste Rrouge »

Depuis maintenant une semaine, les amoureux de la gastronomie réunionnaise ont un nouveau point de chute : le restaurant le Palmiste Rrouge, situé 3 boulevard Pershing, dans le 17ème arrondissement de Paris. Derrière, cette toute nouvelle enseigne, un nom qui n’est pas inconnu dans l’océan Indien : Alex Moutoussamy, président du groupe Régal des Iles. Le Palmiste Rrouge, c’est une ambition affichée d’offrir le meilleur de la cuisine réunionnaise. Certains viennent de très loin pour savourer les spécialités de l’enseigne.

Il n’est pas encore 11 heures, mais dans les cuisines du Palmiste Rrouge, on se prépare tranquillement à l’arrivée des clients pour le déjeuner. « Nous n’avons pas encore fait de publicité parce qu’il nous fallait un temps d’adaptation », précise Alex Moutoussamy, gérant de ce tout nouveau restaurant. « Cela n’empêche pas les gens de venir, parfois de très loin. Hier, on a eu des personnes qui venaient de Lyon ! Depuis l'ouverture vendredi dernier, on a vu passer des étudiants réunionnais, mais aussi des métropolitains, des élus, des entrepreneurs qui sont à des événements à côté » …

Il faut dire que le Palmiste Rrouge est à quelques mètres du Palais des Congrès, un site qui accueille régulièrement des conférences, salons et autres événements d'entreprise. Le choix du site n’est pas un hasard. Entrepreneur aguerri, Alex Moutoussamy parcoure les Salons dans l’Hexagone depuis de nombreuses années.

©Le Palmiste Rrouge

À la tête du groupe réunionnais Régal des Iles, spécialisé dans la préparation de repas à destination des collectivités, des écoles, des maisons de retraite, des hôpitaux et du monde médico-social, il ambitionne en 2019 d’ouvrir un restaurant à Paris ou à Lyon. « On a trouvé à Porte Maillot et on s’est dit que c’était un bon choix : il y a beaucoup de passage ici, de nombreux hôtels », explique le Réunionnais qui ne cache pas son ambition de faire rayonner La Réunion à travers sa cuisine. « Nous sommes là pour faire de la cuisine réunionnaise de qualité. Notre savoir-faire doit s’exporter ».

Une gastronomie à préserver 

Ainsi, du mardi au samedi, midi et soir, c’est une carte principalement composée de plats traditionnels qui est proposée, à l’instar du carry poulet, du riz chauffé à la morue ou du fameux rougail saucisse. « Les saucisses boucanées, les langoustes, les épices viennent de La Réunion. Quand nos produits ne viennent pas de La Réunion, on est sur des circuits courts : dans les marchés ; auprès de fournisseurs connus ». Ce souci du détail, d’offrir de la qualité dans les produits et dans les assiettes, on le retrouve jusque dans le choix du nom du restaurant. 

©Le Palmiste Rrouge

« C’est un palmier de La Réunion qui est en voie de disparition », nous informe le gérant. « Le cœur du palmiste rouge est tendre et cher. Et quand on prend le cœur du palmier, celui-ci meurt. Aujourd’hui, cette espèce est protégée ». Dans cette lignée, Alex Moutoussamy se veut un protecteur de la gastronomie réunionnaise et espère mettre en lumière tous ces savoirs à travers ce nouveau spot à taille humaine et à l’esprit cosy et chaleureux. 

Une ambition qui a un coût 

Cette volonté de vouloir préserver la gastronomie de La Réunion, tout en mettant en valeur les savoir-faire, a un coût : 700 000 euros. 700 000 euros, c’est ce qu’il a fallu à Alex Moutoussamy pour aller jusqu’au bout de son projet. « Nous n’avons eu aucune aide, aucune subvention. Tout est fait sur investissements propres. Parce qu’on y croit. Et que nous voulons agir », indique le chef d’entreprise. « Mes enfants travaillent avec moi, à La Réunion, mais également ici, à Paris. Et même si notre groupe est implanté depuis 20 ans à La Réunion, nous n’avons jamais ouvert de restaurants à destination des particuliers. Aujourd’hui, avec Le Palmiste Rrouge, l’objectif est aussi de dire que le territoire de La Réunion est présent sur Paris et que nous savons proposer des produits de qualité ».

Abby Said Adinani