Droit du sol : Gérard Larcher ne veut « pas limiter le débat à Mayotte » et évoque la Guyane et Saint-Martin

©X / Gérard Larcher

Droit du sol : Gérard Larcher ne veut « pas limiter le débat à Mayotte » et évoque la Guyane et Saint-Martin

Favorable à la suppression du droit du sol à Mayotte, annoncée par le gouvernement, le président du Sénat Gérard Larcher a souhaité jeudi ne « pas limiter » ce débat « seulement à Mayotte » et évoqué les cas de la Guyane et de l'île de Saint-Martin.« À situation exceptionnelle, mesure exceptionnelle » a estimé de son côté l’ancien Premier ministre Édouard Philippe.

La réforme envisagée par l'exécutif, qui passera par une modification de la Constitution, « ne règle pas tout mais c'est un signal extrêmement fort » car « Mayotte est dans une situation épouvantable » et « nous avons le devoir de protéger nos compatriotes », a déclaré Gérard Larcher sur BFMTV et RMC.

Anticipant déjà le « débat nécessaire » sur la suppression du droit du sol, le président du Sénat a estimé qu' « il ne faut pas se limiter, dans le débat que nous aurons, seulement à Mayotte ». Le sujet a d'ailleurs été récemment « posé aussi pour la Guyane (et) Saint-Martin », dans le cadre de la loi immigration votée en décembre, mais cette mesure a été retoquée par le Conseil constitutionnel « pour des raisons de forme », a-t-il rappelé.

« Au-delà de ces trois collectivités d'Outre-mer », Gérard Larcher a estimé que « la réalité des phénomènes migratoires aujourd'hui en Europe et dans le monde doit nous amener à nous réinterroger » sur « les conditions de l'exercice du droit du sol et du droit du sang », tout en se disant favorable au « droit du sol, parce que ça constitue notre histoire ».

 « À situation exceptionnelle, mesure exceptionnelle » a estimé de son côté l’ancien Premier ministre Édouard Philippe, interrogé par France Bleu. « Vous voyez bien que si on ne met pas une restriction à l'accès à la nationalité française à Mayotte, il n'y a pas de solution dans ce territoire. C'est ça la réalité » a-t-il ajouté, rappelant qu’en 2019, « on a déjà restreint un certain nombre d'accès à la nationalité ».