Un trafic de transport illégal, entre La Réunion et l'Inde, de déchets dangereux, provenant de véhicules hors d'usage, a été démantelé, a annoncé dimanche le parquet de Saint-Pierre (sud de La Réunion) dans un communiqué.
Lundi, au cours d' « une opération judiciaire d'envergure », un chef d'entreprise, son épouse et sept autres personnes ont été interpellés, selon le communiqué du procureur Olivier Clémençon. Une enquête avait été ouverte en 2023 par le parquet de Saint-Pierre et les investigations menées par l'Office central de lutte contre les atteintes à l'environnement et la santé publique.
L'enquête a « démontré que les acteurs de ce trafic, agissant en bande organisée, ont illégalement géré et exporté annuellement près de 200 containers de déchets dangereux en mélange », note le procureur. Les perquisitions menées dans le cadre de l'opération ont permis aux enquêteurs « de découvrir de nombreux éléments établissant la réalité du trafic mais également de saisir, au titre des avoirs criminels, du numéraire (et) près de 42 000 euros de biens mobiliers de valeur », a indiqué le parquet. L'identité du chef d'entreprise n'a pas été révélée. Le parquet a toutefois déclaré qu'il s'agissait d' « un acteur connu de l'île dans la gestion des VHU », les véhicules hors d'usage.
Le magistrat a précisé que le montant des profits générés était estimé à 3,5 millions d'euros. Six des mis en cause seront jugées le 30 janvier 2025 par le tribunal de Saint-Pierre. En France, comme dans tous les États de l'Union européenne, l'exportation de déchets dangereux vers des pays tiers est strictement encadrée par la loi.
Avec AFP