Au moins quatorze personnes ont péri à Mayotte après le passage du cyclone Chido, d'une puissance exceptionnelle, selon un bilan très provisoire communiqué dimanche matin à l'AFP par une source sécuritaire.
Selon le maire de Mamoudzou Ambdilwahedou Soumaila interrogé par l'AFP, neuf personnes blessées ont été prises en charge au Centre hospitalier de Mayotte (CHM) en urgence absolue, et 246 en urgence relative. La nuit a aussi été longue pour les habitants de l'île, dont la grande majorité sont encore privés d'électricité, d'eau et de réseau de télécommunication.
Toits arrachés, habitations détruites, arbres déracinés... Les Mahorais ont filmé les ravages du cyclone tropical Chido qui a frappé de plein fouet leur archipel ce samedi 14 décembre, avec des vents allant jusqu’à 226 km/h. L’alerte sur l’île, d’abord placée en violette à 7h, a été abaissée en alerte rouge pour les sapeurs-pompiers puissent intervenir.
Le préfet a appelé les 320 000 habitants à rester « confinés » et « solidaires » dans cette épreuve. Sur les premières images filmées par les Mahorais, les bourrasques chargées de pluie s’abattent sur les habitations. Les débris se sont accumulés dans les rues au fil des destructions. Tombés au sol, les arbres et leurs branches empêchent toute circulation.
Une cellule de crise interministérielle s’est tenue dans l’après-midi. Le ministre de l’Intérieur démissionnaire, Bruno Retailleau craint que le bilan humain soit « lourd ». « La situation est dramatique », a-t-il aussi alerté, précisant que le cyclone a été le pire que l’archipel ait connu depuis 1934 et aurait emporté la totalité des habitats précaires. Il est attendu sur place dans les prochains jours, accompagné par le ministre démissionnaire des Outre-mer, François-Noël Buffet.
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Bruno Retailleau a aussi annoncé la mise en place d’un pont aérien depuis La Réunion avec des avions militaires cargos. La tour de contrôle de l’aéroport a été détruite mais la piste reste encore praticable pour les appareils militaires. Du ravitaillement va également être amené par voie maritime même si cela nécessite plus de temps -quatre jours-, le terminal portuaire n’ayant pas été endommagé.
Avec AFP