Biodiversité : Le préfet se penche au chevet des forêts de Mayotte victimes de déforestation

© Linfokwezi

Biodiversité : Le préfet se penche au chevet des forêts de Mayotte victimes de déforestation

Ce mercredi 31 mai, le préfet de Mayotte était en visite sur la forêt de Majimbini afin de participer à une opération de réhabilitation de la forêt domaniale à Vahibé coordonnée par la Daaf. Explications avec notre partenaire France-Mayotte matin.

 

Une opération de réhabilitation d'une forêt qui consiste à replanter des arbres à partir d’essences présentes sur la zone après avoir supprimé les occupations illégales de ces zones. 

C'est un signal fort qu'a donné le préfet de Mayotte en faisant cette opération, la Réserve Naturelle Nationale des forêts est mise en place depuis quelques mois déjà, elle commence à prendre son envol, l'une de ses missions sera de conduire de nombreuses opérations de réhabilitation des parcelles de forêts domaniales mais aussi au moment où l'eau va manquer de rappeler combien il est important de préserver la forêt car celle-ci permet de retenir l'eau en saison humide et de la restituer en saison sèche dans les rivières. La reconquête du couvert forestier est un atout non négligeable dans la main des autorités pour réussir à diversifier les approvisionnements en eau et notamment de rendre les forages plus performants en saison sèche. 

Toutefois, ces opérations de réhabilitation sont difficiles d'abord quand il y a une première étape qui vise à détruire des cultures illégales et à empêcher que celles-ci ne reviennent puis il s'agit de replanter des arbres et de s'assurer pendant les premières années que les plans ne seront pas arrachés au profit d'une agriculture illégale contre laquelle le combat est quotidien. 

Espérons donc que la Réserve Naturelle Nationale des forêts de Mayotte pourra conduire à l’élargissement rapide de notre couvert forestier de manière à pouvoir replanter chaque année autant d'arbres qu'il en sera arraché et pourquoi pas espérer à terme, que la déforestation ne soit plus qu'un méchant souvenir. 

Par Anne-Constance Onghena pour France-Mayotte Matin