Les Centres de Ressources Biologiques (CRB) ont pour rôle de conserver divers échantillons biologiques. En Guyane, le CRB Amazonie, existant depuis 2016, vient d’obtenir une nouvelle autorisation lui permettant d’être rémunéré pour ses prestations de conservation par des structures publiques ou privées, permettant de nouveaux financements.
Créé en 2016 durant l’épidémie du virus Zika grâce à l’apport de financement du fonds européen Feder, le CRB Amazonie vient de décrocher l’autorisation sobrement nommée AC-2021-4676, débloquée par le ministère de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation.
Cette nouvelle accréditation permet dorénavant au CRB de facturer sa prestation de conservation des éléments liquides du corps humain liés aux pathologies infectieuses tropicales.
Le Centre Hospitalier de Cayenne (CHC), précise dans un communiqué : « Cette autorisation est valable pour cinq ans. Elle permettra au CRB de collaborer, contre rémunération, avec des structures publiques (hospitalières, académiques), mais aussi privées (industrielles) et donc d’avoir une certaine autonomie financière. Ce qui est une grosse avancée pour l’équipe du CRB, car ils pourront mettre à disposition leurs ressources gratuitement aux chercheurs du CH de Cayenne et ses partenaires ».
Le CHC explique également que la vocation du CRB Amazonie est de « conserver sur la Guyane une partie des échantillons biologiques prélevés afin d’avoir des ressources dans le cadre de recherche scientifique sur le territoire et à l’international. Cette biobanque met à disposition des chercheurs du CHC, nationaux, et même internationaux des bibliothèques d’échantillons biologiques liés aux maladies infectieuses tropicales (sérothèque) et des tissus humains cancéreux (tumorothèque) ».
Enfin, le communiqué rappelle que, si le CRB a déjà obtenu la certification NF S96-900, qui garantit la traçabilité et la qualité des échantillons, l’objectif visé pour cette année 2022 est d’accéder à « la norme internationale ISO 20387 en complément la norme ISO 9001. Avec cette démarche, le CRB poursuit sa volonté d’amélioration constant ».
Damien CHAILLOT
