Organisées par la Fondation pour la Mémoire de l’Esclavage (FME), les Rencontres « Esclavages et héritages : vers un nouvel élan de la recherche » vont réunir pendant une journée le 15 décembre à la Bibliothèque nationale de France, à Paris, des personnalités politiques, dont l’ancienne Garde des Sceaux Christiane Taubira et l’ancien Premier ministre Jean-Marc Ayrault, également président de la FME, ainsi que des chercheurs, universitaires, historiens et membres de la Fondation. Objectif : faire le point sur les avancées de la recherche, envisager les défis de ce champ d’étude et dialoguer autour de la transmission de ces mémoires.
Attacher autant d’importance aux effets de suivi qu’aux effets d’annonce. C’est ce que s’apprête à mettre en pratique la Fondation pour la Mémoire de l’Esclavage, d’autant que l’incertitude politique qui règne actuellement dans le pays fait que les sujets relatifs aux mémoires de l’esclavage pourraient être considérés dans l’état actuel des choses comme très secondaires.
Après avoir remis le 30 avril dernier au ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche et au président –directeur – général du CNRS le « Livre Blanc de la recherche française sur les esclavages », la FME organise en cette fin d’année 2025 des rencontres baptisées « Esclavages et héritages : vers un nouvel élan de la recherche ». Objectif : faire le point sur les avancées des recherches sur les esclavages, envisager les défis de ce champ d’études et dialoguer autour de la transmission de ces mémoires.
Dialogue entre Christiane Taubira et la politiste et universitaire Audrey Célestine
Pour ce faire, la FME a réuni, l’espace d’une journée, quelques personnalités, dont l’ancien Premier ministre Jean-Marc Ayrault, également président de la FME qui ouvrira avec Gilles Pécout, président de la Bibliothèque nationale de France (BnF) ces rencontres, l’ancienne Garde des Sceaux Christiane Taubira, ancienne députée guyanaise, à l’origine notamment de la loi reconnaissant la traite et l’esclavage comme crime contre l’humanité en 2001. Une loi qui porte d’ailleurs son nom.
Cette dernière ouvrira le débat en dialoguant avec l’universitaire et politiste martiniquaise Audrey Célestine, professeure à New-York University, aux Etats-Unis et par ailleurs présidente du Conseil scientifique de la FME. Après un temps d’échange avec le public et la remise du prix de thèse 2025 de la FME récompensant cette année deux lauréates, tout au long de la journée, chercheurs, universitaires, historiens et membres de la Fondation, se succéderont pour dialoguer autour du « Livre Blanc de la recherche française sur les esclavages », ses constats et ses conclusions.
Différents ateliers et débats mis en œuvre au cours de cette journée
Près d’une vingtaine de spécialistes et passionnés participeront aux différents ateliers et débats mis en place au cours de cette journée sous l’œil avisé du maître de cérémonie du guide –conférencier martiniquais Kévi Donat, auteur du « Paris noir », un guide qui part sur les traces des grandes figures noires ayant vécu à Paris.
Une journée à questionner ces mémoires et ces héritages de la traite transatlantique et de l’esclavage colonial, à tenter de comprendre, grâce aux regards croisés des chercheurs, à quel niveau en-est-on dans les recherches et si les préconisations formulées dans le livre blanc et les leviers à activer ont été pris en compte par les différents acteurs auxquels ils ont été soumis. Bref, le compte –rendu d’un vrai travail de suivi.
La FME présente : Rencontres « Esclavages et héritages : vers un nouvel élan de la recherche »
15 décembre 2025 – de 8h30 à 18h30
Bibliothèque nationale de France
Quai François Mauriac
75013 Paris
Renseignements : https://memoire-esclavage.org























