Quand l’humoriste réunionnais Manu Payet invite l’artiste réunionnaise Maya Kamaty à partager l’affiche de son nouveau spectacle « Emmanuel 2 » à l’Olympia

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Quand l’humoriste réunionnais Manu Payet invite l’artiste réunionnaise Maya Kamaty à partager l’affiche de son nouveau spectacle « Emmanuel 2 » à l’Olympia

L’autrice –compositrice et interprète réunionnaise Maya Kamaty sera en première partie du spectacle « Emmanuel 2 » du célèbre humoriste réunionnais Manu Payet sur la prestigieuse scène de l’Olympia à Paris le 9 décembre prochain. Une belle rencontre et un grand moment de partage entre deux artistes qui, chacun dans son domaine de prédilection, font rayonner le culture et l’identité réunionnaises à travers le monde. 

 

On ne présente plus Manu Payet. Il y a longtemps qu’il s’est installé avec son humour dévastateur dans le paysage humoristique français. Humoriste, acteur, scénariste, producteur, animateur radio et télé, l’artiste réunionnais est un génial touche à tout qui transforme en réussite quasiment tout ce qu’il entreprend. 

Après avoir débuté à NRJ Réunion, il rejoint NRJ Paris et devient assez rapidement l’un des animateurs en vue de la station. Auréolé de ce nouveau statut, il se lance avec succès dans son premier one man show au Splendid d’abord, puis au Bataclan. Nous sommes en 2007 – 2008. A partir de 2006, il fait une incursion dans le cinéma où il enchaîne les seconds rôles dans des comédies françaises populaires. 

« Emmanuel 2 », un spectacle dans lequel tout un chacun se retrouve 

Encouragé par l’accueil du public, il se lance dans la réalisation et concrétise deux projets de films dans lesquels il occupe les premiers rôles. Ce sera son premier échec. Mais loin de se décourager, l’humoriste réunionnais s’attèle à la préparation d’un nouveau one man show « Emmanuel », un spectacle qui reçoit une nomination au Molière 2018 du Meilleur spectacle d’humour.

Trois après « Emmanuel », Manu Payet qui a entretemps fait un rapide retour à la radio en prenant les rênes de la matinale de Virgin Radio, revient pour raconter la suite dans « Emmanuel 2 ». Alors qu’on l’avait quitté avachi sur le canapé, à moitié ivre, désormais papa, boomer, sans tabac et sans gluten, Manu Payet continue de se dévoiler sans pudeur enchaînant les anecdotes sur sa vie de couple -réelle ou fantasmée - mais dans laquelle tout un chacun se retrouve à un moment donné.

Avec ce nouveau spectacle proposé depuis mi-novembre et jusqu’au 5 mai 2024 dans toute la France, il fait une halte dans la salle mythique parisienne de l’Olympia le 9 décembre prochain. Pour l’occasion, il a invité l’artiste réunionnaise Maya Kamaty à partager l’affiche en première partie.

Maya Kamaty, une femme libre tant dans ses engagements que dans son expression musicale 

Surnommée la pasionaria réunionnaise, Maya Kamaty, autrice-compositrice et interprète de l’île de La Réunion, depuis son entrée fracassante dans le monde de la musique avec son premier album intitulé « Santié Papang », ne cesse d’affirmer son identité musicale et de multiplier les expériences musicales. Dans son deuxième album « Pandiyé », elle a continué son voyage entre tradition et modernité et nous a donné à savourer son maloya réinventé, fruit d’une alchimie entre racines et sonorités actuelles. Une espèce de pop urbaine créole entre musiques électroniques où sourdent tambours malbars, kayamb et autres instruments acoustiques de l’océan indien sur laquelle elle a fait vibrer le public des Vieilles Charrues, l’un des plus grands festivals de musique en France en juillet dernier.

Pour sa prestation à l’Olympia, Maya Kamaty se produira en solo et devrait interpréter les titres figurant dans son prochain album « Sovaz » prévu en mars 2024. Album qu’elle présentera par ailleurs dans sa globalité et avec sa formation au Téat Saint-Gilles fin mars 2024 avec en invitée d’honneur Flavia Coelho.

Un album, dont le titre générique « Sovaz » fait référence à l’ensauvagement, au néocolonialisme et à la violence de nos sociétés. Des thèmes chers à cette artiste engagée, issue d’un milieu artistique militant –elle est la fille de Gilbert Pounia, le célèbre leader du groupe Ziskakan et de la conteuse Annie Grondin – qui reste libre tant dans ses engagements que dans son expression musicale. Nul doute que les deux artistes, chacun dans son répertoire et dans son domaine d’expression, feront résonner la voix, l’identité et la culture réunionnaises jusqu’à très loin.

E.B.  

Manu Payet à l’Olympia 

Première partie : Maya Kamaty

Le 9 décembre 2023