Jean Castex est arrivé jeudi à La Réunion, département d'Outre-mer le plus peuplé, afin de "convaincre" les électeurs qui ont plébiscité Jean-Luc Mélenchon au premier tour et les abstentionnistes de voter pour Emmanuel Macron qui a perdu des voix par rapport à 2017.
Au cours de son séjour, le premier ministre entend s'adresser "à ceux qui ont voté pour Jean-Luc Mélenchon", qui a obtenu plus de 40% des voix au premier tour, un bond spectaculaire de 16 points par rapport à il y a cinq ans. "Et il y a eu aussi les abstentionnistes à La Réunion, auxquels je veux également m'adresser", a ajouté le chef du gouvernement devant la presse, près d'un électeur sur deux ayant boudé les urnes au premier tour à La Réunion (46,36%).
Si la candidate du Rassemblement national Marine Le Pen a progressé d'un point par rapport à 2017 pour frôler les 25%, Emmanuel Macron a cédé du terrain sur l'île en reculant d'un point à 18%, contrairement à son score national qui a progressé depuis cinq ans.
Dès son arrivée, il a attaqué le programme de Marine Le Pen: elle "entend baisser les contributions de la France au budget de l'UE, dont on connaît par avance les résultats extrêmement concrets", a-t-il expliqué. "C'est moins de crédits pour les territoires et en particulier pour les départements d'Outre-mer. Ce serait donc très grave", a-t-il souligné.
"La Réunion, c'est une terre de différences, de cohabitation, d'ouverture. On ne peut pas faire le choix du repli", a-t-il insisté.
Avec une déambulation dans le centre de Saint-Denis, puis un déplacement prévu à Saint-Pierre, ponctués de nombreuses rencontres avec les électeurs et les médias, M. Castex entend "convaincre les Réunionnais de l'importance du choix extrêmement important pour l'île et pour la France" du second tour du 24 avril.
Son entourage rappelle que le candidat LR François Fillon avait atteint 17,3% en 2017 à La Réunion, plus de quatre fois le score de Valérie Pécresse dimanche (3,8%), des électeurs qui suscitent les convoitises du parti présidentiel LREM.
Avec AFP