Martinique : La Direction et le Conseil scientifique de la Sara garantissent la qualité du Projet Green Water

Martinique : La Direction et le Conseil scientifique de la Sara garantissent la qualité du Projet Green Water

Green Water, le projet d’usine de dessalement d’eau de la Sara inquiète les habitants de Californie Lamentin. Destinée à fournir de l’eau industrielle à la raffinerie, les potentiels rejets d’eaux traités par l’unité de dessalement sont au cœur des appréhensions. Le président de la Sara et le Conseil Scientifique, qui a donné son aval au projet, se veulent rassurants.

Prévue pour le mois d’avril 2021, la mise en service d’une usine de dessalement de la Sara a suscité la crainte des riverains. Le rejet d’eaux traitées dans la baie de Fort de Californie, potentiellement dangereuses pour les écosystèmes environnants, est particulièrement visé. Une usine de dessalement rejette en temps normal une saumure, chargée en sel et potentiellement néfaste pour certains organismes marins, notamment les mangroves. Cependant, la Sara promet la mise en place de procédés novateurs et de points de contrôle, garantissant le rejet d’une eau propre, avec 29 grammes de sel par litre d’eau, soit l’équivalent de l’eau pompée dans la baie.

Philippe Guy, Directeur général de la Sara et Pascal Saffache, membre du Conseil Scientifique, étaient interrogés par nos confrères de Martinique la 1ère.

Philippe Guy, Directeur général de la Sara, explique le procédé mis en œuvre :

« Normalement, on devrait avoir une saumure qui devrait faire aux environs de 60 – 80 grammes de sel par litre d’eau. Mais comme on a beaucoup d’eau industrielle que l’on recycle, on va se servir de ces eaux douces pour les mélanger avec la saumure. On va pomper de l’eau de mer à 29 grammes de sel par litre, et rejeter en baie de Fort-de-France de l’eau traitée, contrôlée, à 29 grammes de sel par litre ».

Pascal Saffache, membre du Conseil Scientifique qui a donné son accord pour le projet, donne son point de vue :

« À mon sens, il n’y a pas d’impact majeur sur la baie. Ponctuellement, ici ou là, il pourrait y avoir, peut-être, des incidences. Mais le projet dans sa globalité est très vertueux, mais surtout, la Sara s’est imposée des règles strictes de surveillance. C’est ce qui explique que nous avons donné un avis favorable à ce projet, car non seulement il est vertueux, mais nous savons qu’il y a des gardes-fous qui sont donnés pour la surveillance de la qualité de l’eau, des rejets, de l’impact sur le milieu etc… Il n’y aura vraiment aucun rejet de produit chimique, ce sera simplement de l’eau légèrement plus salée qu’à l’accoutumée qui est rejetée ».

Damien Chaillot