Les Ministres Sébastien Lecornu et Emmanuel Wargon déploient un dispositif de logement locatif très social adapté en Guyane et à Mayotte

© Ministère des Outre-mer

Les Ministres Sébastien Lecornu et Emmanuel Wargon déploient un dispositif de logement locatif très social adapté en Guyane et à Mayotte

Afin de répondre à l'urgence du relogement des habitants des bidonvilles en Guyane et à Mayotte, le gouvernement  a annoncé ce mercredi 22 septembre de nouvelles mesures pour reloger les ménages les plus fragiles vivant dans les bidonvilles de ces deux territoires ultramarins.  

 

Il s’agit d’un outil à la fois financier et réglementaire dérogatoire pour permettre aux préfets d’adapter l’intervention de l’Etat au cas par cas sur ces territoires d’exception. Ce dispositif de déploiement de logements locatifs très sociaux adaptés fera l'objet d'une expérimentation d'une durée de cinq ans dans les deux territoires. Un décret (décret n°2021-1204) et un arrêté en date du 17 septembre sont parus. Ils complètent un autre texte (décret n°2021-809) publié cet été pour déployer  ce dispositif. Ces mesures viennent compléter la politique de résorption de l’habitat informel en Guyane et à Mayotte menée localement par les préfets. Sébastien Lecornu, ministre des Outre-mer a indiqué que « la politique de résorption des bidonvilles repose sur deux jambes : d’une part, l’évacuation et la destruction de l’habitat informel ; d’autre part, la construction rapide de logements adaptés. La souplesse et l’adaptabilité sont les clés de la réussite de cette politique. C’est pour cela que les préfets pourront adapter les règles et le niveau de financement de ce nouveau dispositif avec une logique de résultat. »

Dans le détail, Les logements seront très fortement financés par l’Etat -jusqu’à 100% de subvention - afin de permettre des mises en location à des loyers très abordables ; de l’ordre de 150 à 180 € par mois pour une famille. « La priorité, c’est de permettre aux habitants des bidonvilles de se loger dans la dignité et la sécurité. C’est l’objectif de la politique du Logement d’abord et de l’hébergement. L’accès à un toit, l’accès à l’eau, le fait de pouvoir cuisiner doivent être garantis sur l’ensemble du territoire. La destruction des bidonvilles,  pour être efficace, doit s’accompagner de solutions de logements abordables et d’un accompagnement social. Cela doit se construire avec les habitants et les associations qui les accompagnent au quotidien. » a souligné Emmanuelle Wargon, ministre déléguée chargée du Logement. 

Afin d’accélérer le développement de ce type d’habitat, un appel à propositions « Un toit pour tous en Outre-mer » (TOTEM) a été lancé en juillet afin d’inciter les professionnels du bâtiment à proposer des constructions « modulaires » pensées en fonction des contraintes locales et de la disponibilité des ressources à proximité. Le dispositif s’accompagne enfin de l’ouverture des financements de la ligne budgétaire unique qui permet de financer les projets de logements sociaux dans tous les départements outre-mer aux maîtrises d’ouvrage d’insertion. L’ensemble de ces dispositions s’inscrit dans le cadre du plan 2019-2022 en faveur du logement outre-mer.