Saxophoniste, compositeur, professeur à l’université de Berkeley, à New-York et auteur de plus d’une dizaine d’albums, l’artiste guadeloupéen Jacques Schwarz-Bart a été élu saxophoniste français de l’année 2025 par Jazz Magazine, référence s’il en est en matière de jazz. Une reconnaissance pour ce jazzman au légendaire jeu au saxophone, un des premiers à fusionner le jazz moderne avec ses racines afro-caribéennes et spirituelles. Accompagné du pianiste martiniquais, Il se produira en concert pour présenter leur dernier album « 22 » au New-Morning, à Paris le 27 décembre prochain.
Nés de célèbres parents écrivains – l’une Simone Schwarz-Bart, autrice à succès de « Pluie et Vent sur Télumée Miracle », considéré comme un chef-d’œuvre de la littérature caribéenne et l’autre André Schwarz-Bart, Prix Goncourt 1959 pour « Le dernier des Justes » - Jacques Schwarz-Bart s’est définitivement fait un prénom dans la musique. Un métier qu’il a embrassé contre toute attente et alors qu’il était promis à une brillante carrière de diplomate ou en tant que haut-fonctionnaire dans l’administration française après des études de sciences politiques à l’université d’Assas, à Paris.
Un pari risqué. Car, alors qu’on commence généralement à jouer d’un instrument très jeune, Jacques Schwarz-Bart commence le saxophone à 24 ans. Mais, porté par le son enveloppant et inspirant du Gwo ka d’Anzala, il rejoint le Berklee College of Music de Boston afin d’y étudier le jazz, sa musique de prédilection.
Participation à plusieurs révolutions musicales
Pari gagnant. Après Boston, il se rend à New-York considéré comme la « Mecque » du Jazz où il côtoiera des pointures du genre, telles que Roy Hargrove, Danilo Perez, D’Angelo, Chucho Valdes et bien d’autres encore avec lesquels il participera à plusieurs révolutions musicales, dont la Neo Soul ou le New jazz.
Plus tard, il décidera de voler de ses propres ailes et de finaliser des projets qui lui trottaient depuis longtemps dans la tête, dont son « Gwoka Jazz Project » et son « Voodoo Jazz », devenant ainsi l’un des pionniers du jazz afro-caribéen qui réconcilie la musique jazz avec ses racines afro-caribéennes et spirituelles.
Depuis, le jazzman guadeloupéen a tracé son chemin, enregistré de nombreux albums (plus d’une dizaine), participé à divers enregistrements (Plus d’une vingtaine), écumé bon nombre de festivals de jazz à travers le monde, monté de multiples projets discographiques et scéniques, dont « The Harlem Suite », un album qui concrétise son rêve d’enfance de célébrer en musique chaque étape de son voyage depuis sa Guadeloupe natale jusqu’aux années passées à New-York, plus précisément à Harlem.
Album « 22 » avec le pianiste martiniquais Grégory Privat
Ce projet à peine réalisé, le voilà reparti vers d’autres chemins musicaux, dont le dernier s’appelle « 22 », un album conçu avec le pianiste, chanteur et compositeur martiniquais Gregory Privat, lauréat du Prix Django Reinhardt qui récompense chaque année un musicien de jazz, pour son album « Phoenix » sorti en 2024.
Nés tous deux un 22 décembre, à 22 ans d’écart, les deux artistes issus de deux îles sœurs – la Guadeloupe et la Martinique – représentent deux générations de jazz afro-caribéen. Leur album « 22 » est le fruit d’une « pollinisation » croisée où se mêlent des couleurs mélodiques et harmoniques des chants de Gwo ka et bèlé, les processions de la Nouvelle-Orléans, de l’Afrique et même du Moyen-Orient.
Concert au New-Morning, à Paris
Outre son jeu légendaire au saxophone, c’est ce perpétuel besoin de se réinventer, cette quête d’alchimie musicale, cette volonté de récréer de nouvelles démarches artistiques et de faire dialoguer des univers différents qui ont sans doute conduit Jazz Magazine à élire Jacques Schwarz-Bart saxophoniste français de l’année 2025. Une récompense méritée pour ce grand jazzman qui porte haut les couleurs du jazz afro –caribéen, et raconte avec son saxophone l’histoire et l’identité culturelle de la Guadeloupe à travers le monde.
Jacques Schwarz-Bart et Grégory Privat ont entrepris ensemble une tournée baptisée « 22 Tour Le concert » pour présenter leur album, et c’est auréolé de cette nouvelle distinction que le saxophoniste guadeloupéen, accompagné du pianiste martiniquais Grégory Privat, fera une escale sur la scène du New-Morning, à Paris le 27 décembre prochain. Un exceptionnel rendez-vous pour cette fin d’année 2025.
E.B.
Jacques Schwarz-Bart et Grégory Privat
« 22 Tour Le concert »
27 décembre 2025
New-Morning
7/9 rue des Petites-Ecuries
75010 Paris
Renseignements : www.newmorning.com























