Le Groupe SOS déploie des conseillers numériques dans les Outre-mer (DROM)

Le Groupe SOS déploie des conseillers numériques dans les Outre-mer (DROM)

Le Groupe SOS a été retenu par le gouvernement pour déployer 100 postes de conseillers numériques, dont une quinzaine en Outre-mer. L’objectif est de lutter contre la fracture numérique en accompagnant des publics cibles. 

Le gouvernement a décidé d’investir 250 millions dans le recrutement de 4 000 conseillers numériques à travers un appel à manifestation d’intérêt. Un programme qui concerne l’Hexagone comme les Outre-mer où le Groupe SOS, dont la candidature a été retenue par le gouvernement, emploie près de 1 200 salariés en Guyane, en Guadeloupe, à La Réunion et à Mayotte. Le Groupe SOS mènera cette intervention avec l’expertise de Reconnect, « un acteur reconnu à l’intersection entre numérique et action sociale ». 

« Cette politique publique part d’un constat mis en exergue par la crise sanitaire », explique le Groupe SOS. « Les fractures numériques amplifient les exclusions et sont mal appréhendées par les acteurs du travail social », poursuit le groupe qui souligne que « près d’un Français sur deux n’est pas à l’aise avec les outils digitaux ». « A l’heure de la révolution numérique, l’inclusion numérique est devenue une condition préalable à l’insertion sociale, et elle figure aujourd’hui en bonne place dans l’agenda politique ». 

Ces fractures numériques « sont protéiformes et touchent différemment les publics accompagnés par le Groupe SOS ». Il cite « la fracture générationnelle : seuls 16,9 % des plus de 75 ans disposent à leur domicile d’un ordinateur et 15 % ont une connexion Internet » ; « la fracture culturelle : les personnes les moins diplômées ont un moindre accès à domicile à un ordinateur (56 %) et à Internet (50,5 %) » et « la fracture sociale : 34 % des personnes aux plus faibles revenus ont un ordinateur et 28,2 % une connexion Internet contre respectivement 91 % et 87,1 % pour les revenus les plus élevés ».

« Le recrutement de ces conseillers au sein des établissements du Groupe SOS va permettre de donner une dynamique forte à l’ambition affichée par le gouvernement avec un objectif d’accompagnement de 300 000 bénéficiaires sur 2021-2022 », assure-t-on encore. « Ce recrutement va s’accompagner d’un soutien aux établissements porteurs dans l'accueil des conseillers numériques et va permettre de créer les conditions d’une intégration de ces conseillers numériques au sein de l’action sociale territoriale ». 

Les conseillers numériques partageront leur temps entre établissements porteurs et structures externes. Ceux recrutés par les établissements du Groupe consacreront en moyenne 25% de leur temps de travail aux bénéficiaires de l’établissement porteur. Cette répartition sera adaptée au contexte local. Par exemple à Mlezi Maore, une association du Groupe SOS à Mayotte qui mène des actions de solidarité auprès de plus de 10 000 bénéficiaires, les 2 conseillers numériques consacreront sûrement 100% de leur temps à ses publics déjà nombreux.

« Intégralement financés par l’État, ces professionnels de l’accompagnement organiseront des ateliers d’initiation au numérique qui permettront aux bénéficiaires d’échanger avec leurs proches, faire leur CV, suivre la scolarité des enfants en ligne, maîtriser leurs données personnelles, vérifier des informations, etc », précise un communiqué de Cédric O, Secrétaire d’État en charge de la Transition numérique. 

1 000 premiers conseillers numériques seront déployés dès cet été, ajoute-t-on. Parmi eux, 285 répartis entre le Groupe SOS, la Croix-Rouge (125) et Emmaüs Connect (60). Ces trois groupes devront « finaliser sous deux mois le projet d’accueil de ces conseillers numériques en étroite collaboration avec les collectivités territoriales et les préfectures des départements ».