Le Brésil travaille à l'élaboration d'une politique transfrontalière avec ses voisins, notamment en matière de santé, dans le contexte de crise sanitaire et économique liée au Covid-19, alors que le pays recensait ses premiers cas liés au variant Omicron la semaine dernière. Une première réunion axée sur un travail de veille sanitaire commune a eu lieu à Oiapoque.

Une délégation Guyanaise menée par Alexandre de la Volpilière, directeur général adjoint de l’Agence régionale de santé (ARS), s'est rendue à Oiapoque la semaine dernière pour y rencontrer le conseiller diplomatique du ministère brésilien de la Santé, les responsables de la politique sanitaire de l'Etat d'Amapá, mais également un représentant du point focal brésilien du Règlement Sanitaire International (RSI), en charge de la veille et des alertes sanitaires des Etats membres de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS).

Au programme, l'élaboration d'un programme de veille sanitaire commun entre la Guyane et le Brésil, avec pour objectif de faciliter les échanges de données et d'informations, mais aussi la surveillance de maladies à déclaration obligatoires. Ce type de maladie relève de la Santé publique en raison de leur caractère potentiellement épidémique, et nécessite une déclaration systématique auprès des autorités compétentes. Également évoqué, des opérations de santé coordonnées de part et d'autre de la frontière, matérialisé à l'Est du territoire guyanais par le fleuve Oyapock.

Les délégations présentent ont ainsi pris l'engagement de travailler à la mise en œuvre d'un programme commun dans un délai de 6 mois et ont d'ores-et-déjà programmé trois réunions dans cet objectif, en février, avril et mai. La première réunion en 2022 devrait se dérouler à Cayenne.