Guyane : Olivier Salleron, président de la Fédération Française du Bâtiment, en déplacement sur le territoire

© FRBTP Guyane

Guyane : Olivier Salleron, président de la Fédération Française du Bâtiment, en déplacement sur le territoire

À l’invitation de la Fédération Française du Bâtiment de Guyane, Olivier Salleron, président de la Fédération Française du Bâtiment est actuellement sur le territoire afin de faire un tour d’horizon, d’échanger avec les professionnels du secteur, mais aussi promouvoir les bienfaits d’un développement de la filière construction durable.
 

Arrivé sur le territoire lundi 24 octobre 2022, Olivier Salleron est venu dans un esprit d’échanges et de partage de connaissances avec les acteurs du BTP, secteur secoué par les récentes poussées inflationnistes liées à la crise sanitaire dans un premier temps, ukrainienne ensuite.
Si sa venue est notamment l’occasion d’évoquer le sujet de la révision de prix autorisé sur les marchés publics, validé par le Conseil d'État il y a quinze jours, permettant aux professionnels du secteur de rattraper en partie le déficit causé par l’inflation, Olivier Salleron est aussi venu pour présenter et soutenir une première nationale pour la Fédération nationale du Bâtiment, l’organisation par la FRBTP de Guyane présidée par Frank Ho-wen-sze et le secrétaire général Daniel Beausoleil d’une conférence pour la construction durable, qui se tiendra les 8 et 9 décembre 2022.


Sur le plateau de nos confrères de Guyane la 1ère, le président de la Fédération Française du Bâtiment évoquait le fort potentiel Guyanais, et sa détermination de mettre en avant la force du territoire à l’échelle internationale : « Il va falloir utiliser beaucoup plus de ressources naturelles locales. Je suis là pour pousser aussi au niveau gouvernemental, car la Guyane a des atouts majeurs et extraordinairement bénéfiques pour la France, pour l’Europe, et peut être aussi pour le monde, c’est-à-dire un écosystème avec des matériaux tels que le bois, la terre crue, avec lesquels on peut construire ».

Un fait qui se heurte à des complications de normes administratives européennes, poursuit-il : « Il faut par exemple qu’on change des règlements européens qui imposent un marquage CE à des départements tels que la Guyane, qui peuvent subvenir à leurs besoins en matière de transition énergétique ».

Un frein pour le Guyane, mais aussi pour ses voisins, puisque ces impacts sont visibles au niveau régional de plusieurs territoires ultramarins, limités par les normes européennes, de conformité ou de réglementation, comme l’explique Olivier Salleron, qui a pu constater la même problématique à Mayotte par exemple, limité aussi malgré dans les importations avec sa Grande Région.

Pour parvenir à fluidifier les échanges et à permettre les avancées, le président de la Fédération Française du Bâtiment propose de travailler de concert avec les chercheurs : « Il faut qu’on travaille avec tous les comités scientifiques européens et français en particulier, et nous les avons alertés depuis plusieurs mois (…) je suis allé dans l’océan indien, à Mayotte, qui eux aussi veulent utiliser des produits locaux, ou en tout cas des produits qui viendraient de pays limitrophes. Aujourd’hui, des conformités, des règlements un peu ridicules d’ailleurs, parce qu’on construit aussi bien dans les pays limitrophes, avec matériaux solides, durables et économes, donc il faut qu’on soit les premiers à le faire, et la Guyane a de forts atouts ».

 


 

Damien CHAILLOT