Guyane : Laure de La Raudière, présidente de l'Arcep, en visite sur le territoire Guyanais pour un état des lieux de la connectivité

© Facebook Laure de La Radière

Guyane : Laure de La Raudière, présidente de l'Arcep, en visite sur le territoire Guyanais pour un état des lieux de la connectivité

Du 24 au 27 février 2025, Laure de La Raudière, présidente de l'Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse (Arcep), est  en Guyane, accompagnée de l'unité "Territoires connectés". Cette visite a eu pour objectif d'évaluer la situation actuelle des réseaux fixes et mobiles sur ce territoire confronté à des défis spécifiques en matière de connectivité. 


La Guyane, avec son territoire vaste et faiblement peuplé en dehors de l'agglomération de Cayenne, doit faire face à des difficultés majeures en matière d'accès au numérique. Les infrastructures télécoms y sont encore limitées, avec des zones blanches persistantes et un accès à l'internet fixe perfectible. L'objectif de cette mission de terrain était de recueillir des données précises et d'échanger avec les acteurs locaux afin d'identifier les freins au développement du réseau.

Un enjeu économique et social majeur

L'amélioration de la connectivité en Guyane est considérée comme un levier essentiel pour le développement économique et l'inclusion numérique des habitants. Un accès fiable au très haut débit est indispensable pour les entreprises, les services publics et l'éducation.
Dans ce contexte, Laure de La Raudière a tenu à préciser au micro de Guyane la 1ere qu "il y a des difficultés spécifiques, il y a un engagement extrêmement fort de la collectivité pour apporter des solutions, mais la Guyane n'est pas particulièrement en retard. Elle n'est pas tout à fait dans la moyenne du niveau national, mais on sent que d'ici quelques années il y aura le même niveau d'équipement attendu, pour les populations, même les plus isolées".
L'Arcep, en tant qu'instance de régulation du marché des télécommunications, a pour ambition "de contribuer efficacement à apporter la connectivité à tous les Français, partout, pour tous et pour longtemps. Pour cela, on fixe dans le cadre qui nous est confié par la loi, des obligations aux opérateurs, pour qu'ils assurent une couverture numérique efficace des populations. C'est en fait l'objectif de concilier les acteurs privés, qui poursuivent leurs intérêts privés, et des objectifs d'intérêt général, qui sont finalement d'apporter une connectivité de qualité à tout le monde", a ajouté Laure de La Raudière.

Des avancées prévues d'ici 2026

La situation varie selon les communes de Guyane. "Il y a des communes, en Guyane, qui sont très bien fibrées aujourd'hui (...) D'autres sont plus en retard. Mais si je prends le déploiement de la fibre, la Guyane aura fini ses déploiements fin 2026", a précisé la présidente de l'Arcep.
Concernant la connectivité mobile, des obstacles subsistent en raison des territoires très isolés et d'une densité de population extrêmement faible, rendant difficile l'accès des opérateurs de télécommunication, notamment à un nécessaire raccordement électrique.

Vers des recommandations pour l'avenir

À l'issue de cette mission, l'Arcep pourrait formuler des recommandations aux pouvoirs publics et aux opérateurs afin d'accélérer le déploiement des infrastructures et améliorer la qualité des services en Guyane. L'objectif est d'assurer un développement numérique équitable sur l'ensemble du territoire national, y compris dans les régions ultramarines. 

 

Damien CHAILLOT