Guyane : Intensification des opérations de ravitaillement face à la sécheresse qui frappe le territoire

Guyane : Intensification des opérations de ravitaillement face à la sécheresse qui frappe le territoire

Confrontés à une sécheresse persistante qui affecte la Guyane, les autorités locales, en collaboration avec les forces armées et des acteurs privés, ont décidé d’intensifier les opérations de ravitaillement afin de répondre aux besoins urgents des populations isolées. Un plan de transport aérien a été mis en place pour acheminer des biens essentiels, en visant à éviter que le coût des transports ne se répercute sur les prix de vente.

Les premiers vols de ravitaillement, assurés par les avions Casa des forces armées, ont débuté ce jeudi, avec des rotations quotidiennes pour transporter de la nourriture et d’autres produits de première nécessité. Chacun des deux avions Casa présents en Guyane peut effectuer jusqu’à trois rotations par jour, avec une capacité de quatre tonnes de fret par rotation. Ces vols desservent principalement les communes de Camopi, Maripasoula et Grand-Santi, situées le long des fleuves Oyapock et Maroni, où la navigation fluviale est compliquée par les niveaux d’eau extrêmement bas.

En parallèle, la compagnie aérienne locale Guyane Fly a augmenté sa capacité de fret, permettant l’acheminement de 20 tonnes de marchandises chaque semaine vers ces mêmes zones isolées. En plus des denrées alimentaires, les autorités envisagent aussi le transport aérien de bouteilles de gaz, dont la pénurie touche plusieurs localités de l’intérieur. Ces bouteilles pourraient être prochainement intégrées aux cargaisons des avions Casa, avec un prix de vente plafonné par arrêté afin d'assurer leur accessibilité aux populations locales.

Les effets de la sécheresse se font également ressentir sur le littoral, notamment à Saint-Laurent, où la qualité de l'eau potable est affectée par un niveau accru de salinité. Cette situation préoccupante pourrait contraindre la municipalité à fermer des écoles en raison des risques sanitaires, tandis que, dans le Haut-Maroni, trois établissements scolaires sont restés fermés et plusieurs lignes de transport scolaire en pirogue ont dû être suspendues pour des raisons de sécurité. La situation reste sous surveillance des services de l’État, de la CTG et des maires concernés, afin de suivre l'évolution de la situation hydrologique et coordonner les actions nécessaires. 

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Damien Chaillot