C’est à Awala Yalimapo qu’a été inaugurée la nouvelle station de recherche du Centre National de Recherche Scientifique (CNRS) de l’Ouest Guyanais. Attendue depuis une vingtaine d’année par les chercheurs, cette nouvelle base permettra de faciliter les missions de longue durée dans ce secteur du territoire.
Permettre aux chercheurs d’avoir une base lors de missions de longue durée dans l’Ouest Guyanais et jouer un rôle majeur dans les sujets environnementaux du territoire, c’est tout l’objectif mis en avant par l’établissement de cette nouvelle station de recherche dans l’Ouest Guyanais.
Un véritable plus pour de nombreux secteurs de recherche, comme en témoigne Marianne Palisse, maître de conférences à l’Université de Guyane et membre du Laboratoire Écologie, Évolution, Interactions des Systèmes Amazoniens (LEEISA), au micro de Guyane la 1ère : « C’est vrai que tout le bas Maroni, c’est une région dans laquelle il y a des dynamiques extrêmement importantes, je fais des sciences humaines et sociales, il y a des gens qui ont là, qui traversent, qui se déplacent, des pratiques culturelles particulières, et tout cela nous intéresse ».
Une nouvelle structure bienvenue et porteuse pour l’Ouest Guyanais et pour l’enseignement auprès des plus jeunes, affirme de son côté Jean-Paul Ferreira, maire de la ville d’Awala-Yalimapo : « On a un dispositif d’enseignement bilingue, à parité horaire entre le français et le kali’na, et ces résultats de recherche nous permettrons demain d’appliquer directement ces résultats à de l’enseignement avec des enfants par exemple ».
Établir un lien plus fort avec les populations, malgré des cycles de fonctionnements diamétralement opposés, c’est en effet l’un des défis à relever avec cette nouvelle structure, abonde Mathieu Entraygues, délégué territoriale de l’office français de la biodiversité : « C’est l’un des défis à relever, c’est d’essayer de conjuguer le temps long de la recherche et le temps court de l’aménagement du territoire (…) donc l’enjeu principal et global c’est de décloisonner le monde de la recherche pour qu’il soit plus près de la vie socio-économique et des acteurs locaux, et c’est tout l’enjeu de cette station de recherche, qu’elle puisse entendre les questionnements qu’il peut y avoir sur le territoire ».
Demandée et attendue par de nombreux chercheurs depuis une vingtaine d’année, la création de cette nouvelle station de recherche à Awala Yalimpo a demandé un investissement de 600.000€.
Damien CHAILLOT