Guyane : Depuis la Fête de l’Humanité, le député Jean-Victor Castor défend la rétrocession du foncier de l’État

Guyane : Depuis la Fête de l’Humanité, le député Jean-Victor Castor défend la rétrocession du foncier de l’État

Le député de Guyane Jean-Victor Castor (GDR) a participé à la Fête de l’Humanité dans l’Essonne où il a notamment présenté son projet de loi visant à la rétrocession du foncier de l’État à la Guyane. Les explications avec notre partenaire Radio Peyi.

Jean-Victor Castor était invité au stand national du Parti Communiste Français, pour contribuer au débat intitulé « La France et ses outre-mer : colonisation, départementalisation, décentralisation. Et maintenant ? ». L’occasion pour le membre fondateur du MDES, de présenter son projet de loi concernant la rétrocession du foncier de l’État aux peuples autochtones, aux collectivités et au secteur agricole.  

« L’article 1er prévoit le déclenchement d’un processus de restitution pleine et entière de la totalité du foncier à la Guyane » a expliqué le député dans son intervention. Il appelle pour ce faire à la « création d’un organisme non spéculatif, indépendant et représentatif de la population et des collectivités » qui « devra être opérationnel dans les trois ans à partir de la promulgation de la présente loi ». 

Son projet de loi prévoit également « la réalisation effective des engagements fonciers pris dans les accords de Guyane de 2017 au plus tard en septembre 2023 », « la mise à disposition gratuite de foncier par l’État à toutes les collectivités territoriales pour la réalisation de tout équipement public » et ce, dès la promulgation de la loi, ou encore, « la mise en place d’un dispositif d’accès facilité au foncier pour les agriculteurs et porteurs de projets économiques », a expliqué le député lors de son intervention.    

Le député a déploré que les engagements sur le foncier des accords de Guyane, signés au lendemain des grands mouvements sociaux de mars 2017, « peinent à devenir effectifs ». Ces accords « prévoient la restitution de 400 000 hectares de terrain aux autochtones, 250 000 hectares aux collectivités et 20 000 hectares aux agriculteurs », a-t-il rappelé. « À ce jour, aucun hectare n’a été restitué ».   

Avec Radio Peyi