Ce vendredi, un accord important a été signé entre la ville de Saint-Laurent-du-Maroni et l’État. Cet échange concerne le bâtiment de l’ancien Centre Hospitalier de l’Ouest Guyanais (CHOG) Franck Joly, cédé à la municipalité, contre un bâtiment communal actuellement occupé par la gendarmerie. Cette opération marque une nouvelle étape dans le projet de renouvellement urbain de la ville, un programme porté par l'Agence nationale pour la rénovation urbaine (ANRU), visant à améliorer l’aménagement du territoire et à renforcer la qualité de vie des habitants. Focus grâce au reportage de nos partenaires de Radio Péyi.
Un échange gagnant-gagnant selon le préfet de Guyane, Antoine Poussier, qui a co-signé cet accord avec la maire de Saint-Laurent-du-Maroni, Sophie Charles. Au micro de Radio Péyi, il souligne les avantages de cet échange pour les deux parties : « C’est une étape importante pour Saint-Laurent dans le cadre de son projet de rénovation urbaine, et c’est une étape importante pour l’État, car nous récupérons le terrain où est installée la caserne de gendarmerie qui abrite l’escadron de gendarmerie et la nouvelle brigade fluviale créée cette année », a-t-il déclaré.
Sur le plan financier, cet échange repose sur une évaluation des valeurs des deux propriétés. La différence de prix entre les deux terrains a été estimée à 400 000 euros, somme que la commune de Saint-Laurent-du-Maroni s’est engagée à verser à l’État pour compenser cet écart. Le préfet a insisté sur l’intérêt de ce montage financier inhabituel, mais « avantageux pour la commune bénéficiaire, qui évite de dépenser des montants trop importants en échangeant une autre parcelle avec l’État ».
Un projet clé pour le développement urbain de Saint-Laurent-du-Maroni
Pour Sophie Charles, cette opération s’inscrit dans une vision plus large de transformation de la ville. « Dans le cadre du programme de renouvellement urbain de 2019, nous avions défini des orientations autour du logement, du tourisme, des loisirs et de la culture », a expliqué la maire. Le bâtiment de l’ancien CHOG, situé en plein centre-ville, sera ainsi réhabilité pour accueillir des logements intermédiaires et des habitations destinées aux familles.
Une partie du projet prévoit également l’aménagement d’une zone familiale à la place de l’ancien héliport. L’objectif est de relier cette zone aux trois places principales de la ville par des voies piétonnes et des aménagements favorisant la mobilité douce. « Ce projet est le résultat de longues années de travail, mobilisant plusieurs équipes et bureaux d’études, ainsi que l’implication des monuments historiques pour valider cet échange. Nous allons également pouvoir avancer avec l’appel à projets dans le cadre d’Action Cœur de Ville », a précisé Sophie Charles.
Quant aux prochaines étapes, la maire de Saint-Laurent-du-Maroni a évoqué le lancement des divers programmes de travaux, qui s’inscrivent dans une perspective de cinq à dix ans. « Nous allons maintenant mettre en œuvre les études nécessaires et suivre le calendrier des travaux. Ce sont des programmes de long terme, mais indispensables pour le développement de notre ville », a-t-elle conclu. Cet échange entre la Ville et l’État marque donc une étape cruciale dans le processus de rénovation de Saint-Laurent-du-Maroni, avec des projets ambitieux qui contribueront à transformer le visage de la commune dans les années à venir.
Damien Chaillot