La ministre déléguée chargée des Outre-mer, Marie Guévenoux, est arrivée ce lundi en Guyane pour une visite de trois jours, avant de se rendre aux Antilles avec Gérald Darmanin. Au programme de sa première journée de visite : évolution statutaire, orpaillage illégal, sécurité et justice.
Premier déplacement en Guyane pour la ministre nommée début février. Et dès les premières heures de ce déplacement, Marie Guévenoux a été plongée dans le bain des « sujets prioritaires » du territoire amazonien. À Cayenne, après un hommage national aux victimes du terrorisme, la ministre s’est entretenue avec le président de la Collectivité territoriale, Gabriel Serville.
« Évolution du cadre institutionnel, pêche, agriculture, éducation, formation, aménagement du territoire, développement et accompagnement des filières économiques et orpaillage illégal, sont autant de sujets qui ont été abordés ce lundi 11 mars 2024 dans le cadre de la rencontre entre Gabriel Serville, président de la Collectivité Territoriale de Guyane et Marie Guévenoux, ministre déléguée chargée des Outre-mer » peut-on lire dans un communiqué de la Collectivité territoriale.
S’agissant de l’évolution statutaire, Gabriel Serville a défendu « la nécessité de mettre en place un format de rencontre avec Gérald Darmanin, ministre de l’intérieur incluant l’ensemble des élus de Guyane. Un espace d’échange identique à celui accordé à la Corse », pour laquelle une « écriture constitutionnelle » a été convenue lundi soir entre le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer, et les élus de l’île méditerranéenne. Un sujet que le président de la CTG entend évoquer avec Emmanuel Macron lors de sa visite du 24 au 26 mars.
Autre sujet de premier plan pour le territoire : l’orpaillage illégal. Gabriel Serville demande « une position forte du président de la République en faveur de (son) éradication ». « J’attends du président de la République qu’il annonce, avant son arrivée en Guyane, sa volonté très forte d’ériger l’éradication définitive de l’orpaillage illégal comme étant une grande cause nationale », a-t-il précisé au micro de Guyane La 1ère.
Après Cayenne, Marie Guévenoux s’est rendue dans la principale ville de l’Ouest guyanais, Saint-Laurent du Maroni (70 000 habitants), sur les rives du fleuve éponyme, où elle a inauguré le Centre de supervision de la police municipale (CSU), qui contrôle, depuis une salle composée d’écran et d’ordinateurs, les 37 caméras installées dans le centre-ville, et la brigade fluviale de la gendarmerie, composée de 6 officiers et 4 piroguiers, qui « permettra de mieux lutter contre les trafics d’armes et de drogue depuis le Suriname et plus de sécurité sur le fleuve ».
La ministre a achevé sa première journée par une rencontre avec quelques édiles du territoire, organisée par le président de l’association des maires de Guyane et maire de Sinnamary, Michel-Ange Jérémie, dans sa commune.