Ce mercredi 28 avril, les autorités sanitaires de Martinique et de Guadeloupe ont annoncé l'ouverture de la vaccination aux personnes âgées de 18 ans. Un élargissement de la cible vaccinale qui concerne une grande partie des Outre-mer qui répond à un objectif précis : obtenir une immunité collective afin d'enrayer la propagation de la Covid-19 et de ses variants
Alors que le Gouvernement ne souhaite pas dans l'immédiat ouvrir la vaccination aux personnes de moins de 55 ans sur le plan national, la stratégie est complètement différente en Outre-mer.
En Polynésie française, l'âge de la vaccination a été abaissé au plus de 18 ans dès le mois de mars, marquant une accélération de la campagne sur place. Depuis, plusieurs centres de vaccination éphémères, ou vaccinodromes, ont été installés à la présidence de la Collectivité d'Outre-mer située à Papeete, et dans d'autres communes de Tahiti.
Des dispositifs qui rencontrent un grand succès : 5 300 doses du vaccin Pfizer ont été administrées les 10 et 11 avril, dates du deuxième vaccinodrome à la présidence de la Polynésie, augmentant ainsi le taux de personnes vaccinées sur le territoire. À ce jour, 40 585 personnes ont reçu leur première dose et 23 830 ont reçu les deux doses.
De même, à Wallis et Futuna et Saint-Pierre et Miquelon, deux Collectivités d'Outre-mer à démographie réduite (11 600 et 5 900 habitants), la vaccination a débuté sans limite d'âge. Actuellement, le taux de vaccination des personnes majeures et volontaires atteint respectivement 50,5% et 75,08% (première dose).
Depuis la mi-avril, ce sont les territoires de Mayotte et de Guyane qui ont abaissé l'âge de la vaccination aux personnes de 18 ans et plus.
Plus récemment, les ARS et les Préfectures de Guadeloupe et de Martinique ont annoncé le même jour (le 28 avril) l'élargissement de la cible vaccinale aux personnes de plus de 18 ans. « Actuellement, près de 35 000 personnes ont reçu une première injection de vaccin contre le covid-19 en Martinique. Ces résultats encourageants sont encore insuffisants» affirmaient la préfecture et l'ARS de la Martinique dans un communiqué. En Guadeloupe, les autorités sanitaires expliquent de leur côté vouloir «accélérer la vaccination afin de protéger les plus fragiles mais aussi créer une immunité collective dans l'archipel.» où 46 878 injections ont été réalisées à la date du 28 avril.
Publics prioritaires élargis à La Réunion
Depuis le 21 avril, La Réunion a élargi la vaccination à de nouveaux publics comme les personnes de plus 50 ans sans pathologie et l'ouverture de la vaccination aux personnes de 45 ans et plus avec pathologie débutera dès le 3 mai. Seuls les personnes de 50 ans et plus dont les professionnels de certains métiers prioritaires avec des créneaux dédiés, les personnes de plus de 18 ans ayant une pathologie à très haut risque Covid-19, les personnes de 45 à 49 ans ayant une pathologie à risque, les femmes enceintes à partir du 2ème trimestre de grossesse ainsi que les personnels de santé au contact direct des patients qui sont actuellement concernées par la vaccination.
En Nouvelle-Calédonie, près de 60 000 doses du vaccin Comirnaty® de Pfizer/BioNTech ont été administrées. À l’issue d’un premier trimestre de campagne, on dénombre un peu plus de 26 670 personnes vaccinées (ayant reçu les deux injections) contre le Covid-19 et 14 381 en attente de leur deuxième dose. Comme à La Réunion, la campagne de vaccination est organisée par publics prioritaires en Nouvelle-Calédonie mais face à une forte demande, le Gouvernement de la Nouvelle-Calédonie envisage d'ouvrir la vaccination aux personnes de 50 ans et plus à partir de la mi-mai.
Avec Jean Faatau
