Commémoration du 10 mai: Emmanuel Macron: L’esclavage est une « histoire française »

Commémoration du 10 mai: Emmanuel Macron: L’esclavage est une « histoire française »

La 14e journée nationale des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leurs abolitions s’est tenue ce vendredi 10 mai au Jardin du Luxembourg, en présence d’Emmanuel Macron, du Président du Sénat Gérard Larcher, Jean-Marc Ayrault, président de la mission de la Fondation de la Mémoire de l’esclavage et l’ancienne Garde des Sceaux Christiane Taubira.

Pour la première fois depuis le début de son mandat, le Président de la République Emmanuel Macron a présidé la cérémonie organisée à l’occasion de la Journée nationale des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leurs abolitions, ce vendredi 10 mai 2019, au Jardin du Luxembourg. «Je mesure ce que l’esclavage, la traite, les abolitions et leurs héritages représentent dans l’histoire de notre pays dans notre culture, dans notre âme. Cette histoire est notre histoire, elle a donné à la France un destin mondial. (…) Elle explique la diversité de notre société elle nous relie à l’Afrique, aux Caraïbes, aux Amériques et à l’Océan indien» a indiqué Emmanuel en introduction de son discours.

Le chef de l’Etat a notamment rendu hommage à Christiane Taubira qui a porté la loi tendant à la reconnaissance de l’esclavage comme crime contre l’humanité en 2001. «La loi qui porte votre nom a reconnu la part tragique de notre histoire. d Grace à vous, la France été le premier pays dans le monde a reconnaitre avec netteté que la traite et l’esclavage constitue un crime contre l’humanité » a déclaré Emmanuel Macron avant de saluer la memoire de grands hommes qui sont battus contre l’esclavage à l’instar d’Abbé Grégoire, de Toussaint Louverture, Louis Delgrès, Victoire Schoelcher ou encore le martiniquais Cyrille Bisette. « Face à l’horreur de l’esclavage, il y eut le bonheur de la résistance et le bonheur de l’émancipation ».

«La mémoire de l’esclavage a besoin d’actes, de lieux, d’institutions et de travail»

L’esclavage est pour le Président de la République «une histoire française, universelle» dont la mémoire mérite d’être «mieux connue, partagée, mieux comprise». «C’est pour cela que la mémoire de l’esclavage ne doit être évoquée que lors de deux journées nationales ou dans des discours annuels. «La mémoire de l’esclavage a besoin d’actes, de lieux, d’institutions et de travail» a souligné Emmanuel Macron.
En ce sens, le président de la République a annoncé qu’un mémorial des victimes de l’esclavage sera déployé au sein du Jardin des Tuileries en 2021. La mémoire de l’esclavage sera davantage inscrit dans les programmes scolaires. Dans la réforme des programmes du lycée, les élèves de seconde traiteront de façon approfondie le système esclavagiste. » a indiqué dans son discours Emmanuel Macron.

Enfin, la Fondation pour la mémoire de l’esclavage,« sera installée dans les tous prochains mois à l’hôtel de la marine », à Paris. Cette derniere aura pour objectif de « renforcer la cohésion nationale en transmettant l’histoire mondiale de la France en célébrant les cultures qui en sont issues, en promouvant les valeurs républicaines d’émancipation, ici et dans le monde » selon Jean-Marc Ayrault. Une fondation, qui sera reconnue d’utilité publique, sera soutenue par un comité d’une quarantaine de personnes et présidée par l’ancienne Garde des Sceaux Christiane Taubira.
Le Président de la République a également précisé que le Mémorial Acte, musée consacré à la mémoire de l’esclavage en Guadeloupe, verra son statut renforcé et sera soutenue financièrement par le gouvernement. «Le Mémorial Acte deviendra un interlocuteur capital pour les institutions homologues en Europe, dans la Caraïbe, l’Afrique et les deux Amériques».

En marge de la cérémonie nationale, l’Association Coordination des Associations Outre-mer manifeste face au Panthéon contre la politique Outre-mer d’Emmanuel Macron (autour des thèmes vie chère, disparition de France Ô, congés bonifiés).  La députée George Pau Langevin était également présente.

Ci-dessus les propos de Greg Germain, membre de ce comité, recueillis par Charles Baudry. de

 

Retour en images sur cette cérémonie de commémoration