Airbags Takata : « Les constructeurs auront à répondre » assure Manuel Valls depuis la Guadeloupe

Manuel Valls a rencontré ce dimanche les familles des victimes guadeloupéennes des airbags Takata ©RCI Guadeloupe

Airbags Takata : « Les constructeurs auront à répondre » assure Manuel Valls depuis la Guadeloupe

En déplacement en Guadeloupe, le ministre des Outre-mer a rencontré à Pointe-à-Pitre les familles des victimes des défaillances des airbags Takata. Ces airbags défectueux, objets de nombreux rappels à l’échelle nationale, ont fait davantage de victimes en Outre-mer en raison du climat.

« C’est du niveau d’une balle, d’une arme de guerre ». En une dizaine d’années, une quinzaine de victimes des airbags Takata, « pas adaptés aux climats tropicaux » avait rappelé début février le député Max Mathiasin, ont été enregistrés en Outre-mer. D’après le député Liot, 100 000 véhicules dans les Outre-mer sont équipés de cet airbag.

Depuis la Guadeloupe, Manuel Valls a élevé le remplacement de ces airbags au rang d’« urgence absolue ». « Les services de l’État au niveau local doivent être fortement mobilisés pour accélérer le rythme de remplacement et alerter. Le ministre des Transports est particulièrement mobilisé avec le lancement d’une mission d’inspection pour renforcer les prérogatives de l’État auprès des constructeurs. Le gouvernement est totalement engagé » a ajouté le Ministère des Outre-mer.

« Les constructeurs auront à répondre » a lancé le ministre. « Chacun est placé devant ses responsabilités. Chacun doit maintenant agir. Ici il y a des hommes, des femmes, des enfants, qui ont perdu un être cher, qui ont été blessés, qui vont souffrir toute leur vie […] Je lance un avertissement : que chacun agisse maintenant en fonction de sa responsabilité », a-t-il ajouté, à la fois aux constructeurs et à l’ensemble de la chaîne.

Face à ce « scandale industriel », les députés Karine Lebon et Max Mathiasin ont réclamé, la semaine dernière, l’ouverture d’une commission d’enquête parlementaire.