Nouvelle-Calédonie : Le FLNKS propose un projet de rachat de Vale NC à 95% Calédonien, les Loyalistes ensemble s’insurgent

Nouvelle-Calédonie : Le FLNKS propose un projet de rachat de Vale NC à 95% Calédonien, les Loyalistes ensemble s’insurgent

© RRB

Alors que le parti indépendantiste du FLNKS se rassemblait ce samedi 16 janvier, ils évoquaient un projet de rachat de l’usine du Sud porté par les Provinces, détenant 95% du capital. La proposition de trop pour les Loyalistes, qui dès le lendemain s’insurgent contre une proposition irréaliste, demandent la levée immédiate des blocages, se disant prêt à une confrontation si l’État n’intervenait pas rapidement, appelant à un nouveau comité des signataires.

La sortie de crise et les tables rondes semblent loin, et le ton monte à nouveau entre indépendantistes et loyalistes autour du dossier de l’Usine du Sud qui n’en finit plus de cristalliser les tensions, et de faire couler beaucoup d’encre.

Le FLNKS propose un rachat par la SPSMC

Le FLNKS tenait un rassemblement populaire ce samedi 16 janvier à Ponérihouen, l’occasion d’étudier les pistes d’actions dans la poursuite de la lutte autour de l’Usine du Sud, et pour le porte-parole du parti indépendantiste Daniel Goa d’évoquer une nouvelle proposition.

L’idée, faire passer la Société de participation minière du Sud calédonien (SPSMC), du statut d’actionnaire minoritaire (la SPSMC détenant 5% du capital) à celui d’actionnaire majoritaire, à 95%. Une fois cela fait, étudier alors les propositions des industriels potentiels afin de proposer un montage en revenant aux 51% calédonien actuellement discutés. Une proposition qui engagerait les 3 Provinces, l’État,et des industriels sur fonds propres pour l’opération, estimée aux alentours de 166 millions d’euros.
Un consensus autour de cette proposition pour les partie-prenantes, représentant l’ensemble des mouvances indépendantistes, parmi lesquelles le FLNKS, l’UC, l’USTKE, le MNIS, le parti travailliste, ou encore le collectif « Usine du Sud = Usine Pays »

 

 

Les Loyalistes excédés

À l’issue de ces déclarations, les Loyalistes se réunissaient en conférence de presse ce dimanche matin du 17 janvier. Sonia Backès évoquera une proposition irréaliste, affirmant que tout devait maintenant être mis en œuvre pour un finaliser l’offre de Trafigura avant le 12 février.
Harold Martin quant à lui, appelant à la fin des accords de Nouméa et à un nouveau comité des signataires mais pas forcément à Paris.

Capture d’écran 2021-01-17 à 09.57.54

Visiblement excédés par les propos tenus par le FLNKS, ils ont exprimébleur ras-le-bol, qualifiant les actions des indépendantistes de terroristes, demandant une intervention rapide et importante de l’État, se disant prêt à une confrontation sur le terrain si rien n’était mis en place par l’exécutif. Extraits :

Nicolas Metzdorf, de Generation NC :« le FLNKS se refuse à toute discussion concernant le projet de reprise. Désormais, ça suffit», Gil Brial, du mouvement populaire Calédonien : il vaut mieux que l’État le fasse, parce qu’on sait nous aussi, malheureusement, taper du poing sur la table et se mobiliser». Pour le sénateur Simon Loueckhote : «ce qu’ils font sur le terrain, on est capable de le faire aussi. On est prêt. On ne naît pas violent, mais on le devient.»
Seule Sonia Backès tente de tempérer «On n’est pas en train d’appeler à la violence. On dit simplement que ça suffit. Ces gens-là ont pour objectif de mettre au tapis la Nouvelle-Calédonie».

Harold Martin évoque la sortie de l’accord de Nouméa et le retrait de la Nouvelle-Calédonie de la liste des pays à décoloniser, si les indépendantistes venaient à refuser une invitation à la tenue d’un nouveau comité des signataires.

Capture d’écran 2021-01-17 à 10.27.53
Damien CHAILLOT