La Réunion : Les Dockers de la SERMAT en grève depuis jeudi

La Réunion : Les Dockers de la SERMAT en grève depuis jeudi

©Port Réunion

Les dockers du service de maintenance technique de la SERMAT sont entrés en grève depuis jeudi 21 janvier. Ils demandent une mise en place d’un calendrier de formation suite à l’arrivée de nouvelles machines, ainsi qu’une augmentation de salaire. Le port est bloqué et 1500 conteneurs restent en attente.
La SERMAT, qui assure la maintenance des matériels de la SAMR, la SOMACOM et la SGM, voit ses dockers en grève depuis jeudi 21 janvier. Cause initiale du mouvement, l’arrivée de nouveaux chariots cavaliers, portiques de manutention de conteneurs. Dans un communiqué de presse, la CGTR explique :
« La multiplication des cavaliers avec les nouvelles technologies, la direction de la SERMAT avait obligation de former ces salariés enfin d’assurer le bon fonctionnement des engins (…). Notre revendication principale est la mise en place d’un calendrier de formation afin de remplir nos missions à la hauteur des exigences que demande notre métier ».

En résulte l’immobilisation d’environ 1500 conteneurs, en attente d’être traités. La CGTR se dit consciente de la gêne que le mouvement peut occasionner et précise :

« Nous sommes conscients que le conflit pénalise les opérations portuaires et par conséquence l’économie Réunionnaise, mais nous tenons à signaler que depuis Jeudi dernier le 21 janvier 2021) et tout le week-end nous avons à mainte reprise sollicité nos patrons pour entamer les discussions plus directes et non par échange de coursier afin de faciliter les échanges et trouver une solution le plus rapidement possible».

De son côté, la direction de la SERMAT affirme que « ce mouvement est intervenu sans préavis avec des revendications représentant une  augmentation de la masse salariale de près de 10%, alors que les négociations annuelles sur les salaires ont été terminées il y a deux mois et que les salaires moyens de Sermat sont déjà  supérieurs aux salaires du secteur ».

Cependant, la tête de l’entreprise précise que le dialogue est engagé, et qu’une « proposition de protocole de fin de conflit a été présentée, engageant  l’entreprise dans un processus de Formation et de Validation des Acquis de l’Expérience, demandes formulées par les représentants du personnel ».


Damien CHAILLOT