Alors que le ministre des Solidarités et de la Santé, Olivier Véran, a annoncé la création de 1 000 lits supplémentaires en France, la Guyane fait partie des territoires considérés comme prioritaires. En parallèle, l’UFR de médecine de plein exercice aux Antilles, en lien avec l’Université de Guyane, sera opérationnelle en septembre 2023.
Enseignement de la crise sanitaire, Olivier Véran annonçait récemment dans le cadre de la feuille de route Soins critiques 2022-2025, la création de 1000 lits d’hôpitaux sur le territoire français, « afin de renforcer la filière de soins critiques en France et de l’armer pour mieux affronter les crises sanitaires de demain », d’après le communiqué du ministère de la Santé. Le ministère précise et souligne la nécessité « d’effectuer un rattrapage rapide dans certaines régions, notamment Bretagne, Pays-de-Loire, Guyane et Mayotte, qui présentent des capacités en réanimation très en-deçà des moyennes nationales ».
Ainsi, alors que la Guyane bénéficiait de 13 lits de soins critique avant la pandémie, le nouveau Projet Régional de Santé (PRS), prévoit à l’horizon 2024 : 24 lits de réanimation adultes : 20 à Cayenne, 4 à Saint-Laurent-du-Maroni ; 27 lits de soins intensifs polyvalents adultes : 19 à Cayenne, 4 à Saint-Laurent-du-Maroni et 4 à Kourou ; 4 lits de réanimation pédiatrique à Cayenne ; 10 lits de soins intensifs pédiatriques : 6 à Cayenne, 4 à Saint-Laurent-du-Maroni.
En parallèle, L’Inspection générale des Affaires Sociales (IGAS) et de l’Inspection de l’éducation, du sport et de la recherche (IGESR) ont rendu leur rapport relatif au « projet de faculté de médecine de plein exercice aux Antilles et en Guyane ». Ce dernier préconise la mise en œuvre d’une Unité de Formation et de Recherche (UFR) de médecine de plein exercice aux Antilles, en lien avec l’Université de Guyane, en septembre 2023.
Également préconisé, un soutien plus marqué aux créations de postes hospitalo-universitaires et des adaptations réglementaires spécifiques à l’Outre-mer, notamment sur les questions d’indemnité vie chère pour les étudiants hospitaliers, l’organisation des stages et le rattachement administratif, entre autres.
En Guyane, cela signifie la création d’un premier cycle complet des études de médecine à la rentrée 2023, tandis que dans le même temps, les Antilles ouvriront le second cycle : quatrième année de médecine en 2023, la cinquième en 2024 et la sixième en 2025, afin de parvenir à une première promotion accédera à l’internat à fin 2026.
Damien Chaillot