Philippe Gomès à Matignon: « Nous avons proposé que tous les natifs de la Nouvelle-Calédonie puissent être inscrits sur la liste référendaire »

Philippe Gomès à Matignon: « Nous avons proposé que tous les natifs de la Nouvelle-Calédonie puissent être inscrits sur la liste référendaire »

©Outremers360

Ce jeudi 20 juillet, le député de la 2ème circonscription de la Nouvelle-Calédonie Philippe Gomès, a rencontré le Premier ministre Edouard Philippe. Lors de cette réunion, les principaux sujets évoqués ont été le référendum et notamment la constitution de la liste référendaire ainsi que le Nickel calédonien avec l’usine de Vale en sursis.

Un entretien « principalement, exclusivement, totalement, pleinement autour du référendum » a confié Philippe Gomès. Sur le corps électoral qui sera amené à s’exprimer au référendum d’autodétermination de 2018, Philippe Gomès explique: « Je lui ai indiqué (au Premier ministre, ndlr) que nous avions proposé que tous les natifs, Kanak ou non-Kanak, de la Nouvelle-Calédonie puissent être inscrits sur la liste référendaire ». Point sensible de l’avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie, cette proposition avait été faite lors du dernier Comité des Signataires de l’Accord de Nouméa.

L’autre sujet sensible de cette réunion fut celui du nickel calédonien, avec la possible fermeture de l’usine du Brésilien Vale, entraînant par conséquent la perte de plusieurs milliers d’emplois directs et indirects. « J’ai demandé rendez-vous au Président de Vale Monde (…) de façon à lui dire dans quel contexte s’insère le projet d’usine du sud », assure Philippe Gomès. En effet, la santé du nickel calédonien est cruciale pour l’avenir de Territoire, à la fois sur le plan économique, social, politique, culturel et institutionnel. Philippe Gomès confie également avoir un rendez-vous prévu « la semaine prochaine » avec le conseiller économique du Président de la République.

Philippe Gomès est également revenu sur l’actualité politique calédonienne avec la récente réélection de Thierry Santa à la Présidence du Congrès de la Nouvelle-Calédonie, grâce notamment aux voix du nouveau groupe loyaliste dissident Les Républicains Calédoniens au second tour. « On est tous (les loyalistes, ndlr) pour que la Nouvelle-Calédonie reste dans la France » dit-t-il, « néanmoins il y a d’un côté les chefs de guerre, qui veulent humilier une partie de la population du pays et d’un autre côté les chefs de paix, qui veulent eux continuer à construire le vivre ensemble ».

Enfin, sur les rapports refroidis entre Philippe Gomès et Paul Néaoutyine, leader indépendantiste du Palika et Président de la province Nord, le député calédonien se veut rassurant: « Les périodes de campagnes électorales sont toujours des périodes ou les plaies sont vives (…). Une fois que tout cela sera reposé, on pourra reprendre le fil d’un dialogue constructif et apaisé ». Rappelons que la ministre des Outre-mer sera en Nouvelle-Calédonie du lundi 24 juillet jusqu’au vendredi 28 juillet. Le Premier ministre quant à lui se rendra en Nouvelle-Calédonie courant décembre, deux mois après le dernier Comité des signataires de l’Accord de Nouméa qui se tiendra en octobre.

Interview intégrale de Philippe Gomès: