Lire ou relire nos expertises pour comprendre le référendum en Nouvelle-Calédonie

Lire ou relire nos expertises pour comprendre le référendum en Nouvelle-Calédonie

A J-3 du deuxième référendum d’autodétermination en Nouvelle-Calédonie, ce dimanche 4 octobre, la rédaction d’Outremers360 vous propose de lire ou relire la série d’expertises menée par plusieurs institutionnels et universitaires. Des enjeux de cette seconde consultation à l’après, en passant par la nationalité, les projets politiques ou encore, les spécificités du corps électoral amené à se prononcer ; nos experts ont souhaité apporter des clés de compréhension d’un processus de décolonisation inédit et unique dans la République. 

Jean-Jacques Urvoas : 

L’ancien ministre de la Justice et garde des Sceaux se pose la question : ce second référendum sera-t-il une répétition ou une reconfiguration ? En analysant les évolutions du paysage politique, la carte électorale ou encore le déroulement de la campagne, Jean-Jacques Urvoas ne donnera pas de réponse mais pose les enjeux de ce second scrutin sur l’avenir institutionnel calédonien.

EXPERTISE. Référendum en Nouvelle-Calédonie : En 2020, répétition ou reconfiguration ? Par Jean-Jacques Urvoas

Léa Harvard : 

S’il y a un thème parmi les thèmes de campagne qui a donné lieu à bien des interrogations et des crispations : c’est la question de la nationalité en cas de victoire du « oui » à l’indépendance. En analysant plusieurs exemples comme les Îles Cook ou encore, les États fédérés de Micronésie, Léa Havard entend dissiper ces confusions. Mais pour la Maître de Conférence en Droit public à l’Université de Nouvelle-Calédonie, le réel défi mis en lumière par ces débats est « de consolider le désir de vivre ensemble des Calédoniens ».

EXPERTISE. Référendum en Nouvelle-Calédonie : « Française, Calédonienne, les deux… Quelle(s) nationalité(s) au lendemain du référendum ? » par Léa Havard

Louise et Mathias Chauchat :

Mathias Chauchat, professeur de Droit public à l’Université de la Nouvelle-Calédonie, et Louise Chauchat, avocate au Barreau de Nouméa, citoyens de la Nouvelle-Calédonie et auteurs d’un e-book Le sens du Oui, se penchent sur le projet de la coalition non indépendantiste « Les Loyalistes » au regard du « principe d’irréversibilité constitutionnelle » de l’Accord de Nouméa, et évoquent ses sorties possibles.

EXPERTISE. Référendum en Nouvelle-Calédonie : Y-a-t-il plusieurs sorties possibles de l’Accord de Nouméa ? Par Louise et Mathias Chauchat

Florence et Jean-Yves Faberon : 

Et si la solution calédonienne résidait dans l’idée du Fédéralisme ? Florence Faberon, Professeure de droit public à l’Université de Guyane, et Jean-Yves Faberon, Professeur honoraire des universités en droit public, développent ce système politique : « techniques d’association d’États-membres qui partagent leur souveraineté au sein d’un État fédéral garant de leur solidarité ». Les deux professeurs vont illustrer « leur diversité, leur fécondité, dont la Nouvelle-Calédonie à la croisée des chemins institutionnels, pourrait s’inspirer », d’autant que l’archipel est, à travers l’Accord de Matignon, déjà inscrit dans des logiques fédérales.

EXPERTISE. Référendum en Nouvelle-Calédonie : « Les fédéralismes et la Nouvelle-Calédonie » par Florence et Jean-Yves Faberon

Pierre-Christophe Pantz : 

Pour s’intéresser à la question calédonienne, encore faut-il maîtriser les spécificités de son électorat et notamment, de celui amené à se prononcer dimanche. Pierre-Christophe Pantz, docteur en géopolitique, nous livre une analyse approfondie et une photographie détaillée de ce rapport de force qui s’exerce dans l’archipel avec un double constat : la cristallisation et l’immuabilité. « Seul un changement de paradigme politique, rompant avec cette bipolarité d’opposition, pourrait offrir une porte de sortie viable et satisfaisante pour le plus grand nombre ».

EXPERTISE. Référendum en Nouvelle-Calédonie : « La double impasse électorale » par Pierre-Christophe Pantz

René Dosière : 

L’ancien Député, Membre honoraire du Parlement et Rapporteur du statut de la Nouvelle-Calédonie entrevoit ce que pourrait être le jour d’après. René Dosière constate que cette consultation binaire débouche sur la « confrontation entre deux blocs » et l’arrêt du dialogue entre les partenaires de l’Accord de Nouméa. Il appelle à « inventer une formule qui, bien entendu devra prendre en compte le résultat des deux consultations tout en permettant d’approfondir le processus de décolonisation pacifique ».

EXPERTISE. Référendum en Nouvelle-Calédonie : Comment se présente le jour d’après ? Par René Dosière