©Présidence de la Polynésie (archives)

D’abord annoncé en mars, puis après les élections européennes, le conseiller Outre-mer du président de la République, Stanislas Cazelles, a annoncé la visite d’Emmanuel Macron au « dernier trimestre 2019 ». La ministre des Outre-mer doit s’y rendre fin février, dans le cadre d’un forum UE-PTOM. 

C’est à l’occasion d’une rencontre entre le président de la Polynésie, Édouard Fritch, et le conseiller Outre-mer d’Emmanuel Macron, que ce dernier a confirmé la venue du président de la République à la fin de l’année. « Accompagné du président de l’Assemblée de la Polynésie française, Gaston Tong Sang, de la sénatrice Lana Tetuanui, et de la députée, Maina Sage », Édouard Fritch a évoqué « deux sujets majeurs (…) : la modification du statut d’autonomie et la visite officielle du président de la République française en Polynésie française ».

« Sur la modification du statut, Stanislas Cazelles a bien compris que l’introduction du nucléaire dans le statut de la Polynésie française revêt une importance symbolique sur les plans politique et économique », a assuré la Présidence polynésienne dans un communiqué. « Il a fait preuve d’une écoute et d’une ouverture qui ont été appréciées par les responsables politiques polynésiens. La modification statutaire va entrer dans sa phase parlementaire et sera examinée par la commission des lois du Sénat, ce mercredi à Paris ». L’Assemblée nationale sera saisie du texte courant avril.

Dans le cadre d’un Sommet France-Océanie

Sur le voyage officiel du président de la République « qui aura lieu dans le courant du dernier trimestre de cette année 2019 », Stanislas Cazelles a lancé « les préparatifs et fera lui-même plusieurs missions en Polynésie pour finaliser la visite officielle du président Macron », indique encore la Présidence de la Polynésie française. Selon nos informations, Emmanuel Macron devrait s’y rendre dans le cadre d’un Sommet France-Océanie, autrement dit, une rencontre avec les États et territoires insulaires du Pacifique. Le dernier Sommet France-Océanie avait eu lieu en 2015, juste avant la COP21. François Hollande avait alors obtenu les sièges de membre à part entière de la Nouvelle-Calédonie et de la Polynésie au sein du Forum des îles du Pacifique, contre la défense d’un accord limitant le réchauffement climatique à 1,5°C demandé par les îles du Pacifique.

Si la Présidence de la Polynésie assure que « la confiance et le partenariat noué avec le gouvernement actuel sont excellents », et que « les relations sont construites sur l’écoute, le respect mutuel et la bonne compréhension des enjeux tels que les Polynésiens les perçoivent », le gouvernement polynésien s’était néanmoins dit « attristé d’apprendre par voie de presse » qu’Emmanuel Macron a décidé de soutenir la candidature de la yole martiniquaise au Patrimoine immatériel, en concurrence avec la danse tahitienne et six autres biens.

#UNESCO #OriTahiti Le gouvernement de #Polynésie française se dit « attristé d’apprendre par voie de presse » qu’@EmmanuelMacron a choisi la #Yole Martiniquaise pour le patrimoine immatériel de l’UNESCO. Toutefois, « nous exprimons tout notre soutien en faveur de ce dossier » pic.twitter.com/5gz6FzhWQn

— Outremers360 (@outremers360) 2 février 2019

Parmi les autres visites prévues cette année en Outre-mer, Emmanuel Macron a annoncé devant les élus des Départements et Régions d’Outre-mer, ce vendredi 1er février à l’occasion du Grand débat national, qu’il se rendrait également à Mayotte et à La Réunion en juin.