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Moetai Brotherson, conseiller spécial du parti indépendantiste et Richard Tuheiava, élu indépendantiste à l’Assemblée Territoriale de la Polynésie française, s’envoleront dimanche matin de Papeete pour une semaine de lobbying au siège des Nations Unies à New York.
En 2013, Oscar Temaru, leader indépendantiste de la Polynésie française, et ses plus proches conseillers ont obtenu la réinscription de la Polynésie française sur la liste des territoires à décoloniser de l’ONU. Depuis, les représentants indépendantistes se rendent régulièrement à New York pour assister aux différentes commissions et faire avancer leur cheval de bataille ; la souveraineté et la décolonisation de la Polynésie française. Ce dimanche matin (heure de Tahiti), Moetai Brotherson et Richard Tuheiava s’envoleront une nouvelle fois pour la capitale économique américaine afin de rencontrer leurs « alliés de la zone Pacifique et au-delà ». « Semaine studieuse et chargée » selon les deux représentants indépendantistes, il sera particulièrement question de « lobbying international » puisqu’aucune séance officielle n’est prévue cette semaine. Moetai Brotherson et Richard Tuheiava discuteront, avec leurs alliés, de la dernière visite de François Hollande en Polynésie, de la candidature d’Oscar Temaru aux Présidentielles de 2017 et devraient également évoquer la plainte que le parti indépendantiste, Tavini Huira’atira, souhaite déposer devant la Cour pénale internationale pour « violation du traité de non-prolifération du nucléaire » par l’Etat français. Selon Moetai Brotherson, interrogé par nos confrères de Radio 1 Tahiti, cette plainte devraient soit s’ajouter ou venir en parallèle à celle déposée par les îles Marshall en 2014.
En octobre, l’actuel Président de la Polynésie française, l’autonomiste Edouard Fritch, devrait aussi se rendre aux Nations Unies, pour le prochain rendez-vous officiel au sein de l’organisation. Depuis la réinscription en 2013, les autonomistes ont toujours refusé de la reconnaître, arguant que la majorité de la population semble opposée à cette réinscription. Mais la récente position d’Edouard Fritch change la donne, « il était grand temps », a déclaré Moetai Brotherson avant de conclure, « il est tout à fait normal que toute les composantes de la société polynésienne puissent être entendues à l’ONU ».