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Le 8 juin dernier se tenait au Sénat le premier colloque sur la Ville tropicale en métamorphose. Une manifestation sous l’égide et à l’initiative de notre partenaire Métamorphoses Outremers, dirigée par Dominique Martin-Ferrari. L’occasion pour les experts, élus, juristes, scientifiques de donner un sens à la ville tropicale de demain et de préparer la Conférence Habitat III qui aura lieu à Quito en octobre prochain. Lors de ce colloque, sept jeunes ultramarins, originaires de différents Territoires d’Outre-mer, ont livré leur vision de la ville tropicale qui sera le foyer des populations urbaines de demain. Outremers360 a décidé dans cette édition de livrer les témoignages de ces jeunes des Outre-mer qui portent leur enthousiasme sur les innovations technologiques et sociales de façon originale.
Après Jessy Rosillette mardi et Océane Patole mercredi, on reste en Martinique avec Xavier Francietta, pour l’épisode IV de notre série de l’été: Villes tropicales en métamorphose.
« Ma Ville Tropicale de demain c’est avant toute chose une ville où je me sens à l’aise, en sécurité et où il fait bon vivre. Une ville accueillante : Pour ces habitants et ses visiteurs avec des espaces de vie en communauté. Il est important qu’elle soit à la disposition de ses habitants et qu’elle soit disposée, configurée pour ces habitants et surtout avec eux.
Je pense à la possibilité d’avoir plus d’espace vert qui serait en fait de vrai jardin tropicaux et donc des espace d’échange intergénérationnel. Vous vous demandez surement qu’est-ce que le Jardin Tropical ? Plus qu’un jardin, c’est un espace ou cohabite :
- Plantes aromatiques comestibles ( Basilic , menthe persil)
- Plantes à fleur ( Rosiers, Rose de Porcelaine, fleur du paradis, hibicus,)
- Mais aussi arbres fruitiers, tubercules ( Manioc, patates douces)
- Enfin la riche Faune tropical attiré par toutes ses couleurs et ses senteurs qui vont contribuer d’ailleurs à sa pérennité. C’est le Colibri qui permet de féconder les fleurs, l’abeille aussi et qui fabrique du bon miel ou tout simplement le Merle qui vient manger de bons fruits.
La, j’y vois là un espace de Socialisation et un lieu d’apprentissage du patrimoine végétal pour les plus jeunes. Je vois bien évidemment ces jardins comme vecteur d’embellissement de la Ville qui est aujourd’hui est un peu trop bétonné. Il va de soi que cet embellissement peut être vertical, à l’instar des murs végétaux, qui ont tant un aspect esthétique mais qui sont aussi rafraichissant par l’air ambiant, par la vapeur d’eau dégagée par la végétation et qui est un excellant isolant phonique et thermique. La Ville tropicale de demain devrait être tournée vers la nature et bien sur son environnement.
Nos villes ont été bâties sur le modèle occidental qui n’est pas adapté à nos territoires. Il est nécessaire que nous ayons plus d’espaces ouverts et modulables pour nous permettre de vivre un maximum à l’extérieur, car notre climat nous le permet quasiment toute l’année. J’espère aussi que Ma Ville Tropicale de 2025 sera indépendante d’un point de vue énergétique. Que ma Ville tropicale saura profiter et utiliser modérément les richesses de son environnement naturel: les richesses hydraulique, marines & volcaniques. Vous pensez peut-être que j’ai oublié le visiteur curieux et avide d’ailleurs. Celui que l’on appelle touriste : Et bien non Justement, pas du tout !
Parce que ma ville tropicale sera tellement belle et verdoyante, tellement connectée mais pas trop, tellement accueillante et fonctionnelle que le monde entier accourra pour venir la découvrir, pour venir y vivre et assurément pour s’en inspirer !».
Xavier Francietta, Entrepreneur dans le Tourisme, Ducos, La Martinique