Tensions à Saint-Louis: Trois nouvelles incarcérations en Nouvelle-Calédonie

Tensions à Saint-Louis: Trois nouvelles incarcérations en Nouvelle-Calédonie

©Les Nouvelles Calédoniennes

Suites des événements de Saint-Louis en Nouvelle-Calédonie. Le parquet de Nouméa a indiqué ce vendredi que trois nouvelles incarcérations avaient eu lieu cette semaine dans le cadre des enquêtes sur les exactions à Saint Louis, en banlieue de Nouméa entre octobre et décembre 2016.

Le procureur Alexis Bouroz a indiqué dans un communiqué qu’un majeur et un mineur avaient été incarcérés et mis en examen pour vols aggravés commis dans la nuit du 29 au 30 octobre 2016. Il a en outre annoncé qu’une personne majeure avait également été placée en détention pour association de malfaiteurs, tentative de vol avec arme et vols avec violence de véhicules, pour des faits intervenus le 23 novembre. Enfin, un mineur a été placé sous contrôle judiciaire et est mis en cause pour violences et dégradations.

Rappel des faits

Le territoire de la tribu de Saint-Louis, une communauté kanake de 1.400 habitants sur la commune du Mont-Dore aux abords de Nouméa, a connu une vague de violences jusqu’en décembre après que William Decoiré, un évadé de prison de 23 ans, avait été tué le 29 octobre par un gendarme alors qu’il tentait de foncer sur un autre gendarme au volant d’une camionnette.

Une douzaine de gendarmes blessés

Une douzaine de gendarmes avaient été blessés dans ces incidents émaillés de jets de pierre, d’entraves à la circulation, de tirs sur la voie publique et les militaires et d’agressions d’automobilistes. Les tensions ont pris fin après l’interpellation et l’incarcération d’un des meneurs, puis le meurtre d’un autre, Ramon Noraro, au sein de la tribu le 19 décembre lors d’un règlement de comptes.

Mardi, le parquet a clôturé l’enquête sur la mort de William Decoiré, concluant à la légitime défense. Les enquêtes sur les violences ont jusqu’alors conduit au placement en garde à vue de 28 personnes, à l’incarcération de 9 autres dont 3 mineurs et au placement sous contrôle judiciaire de 7 personnes.

Avec AFP.