©James Gathany
Déclarée depuis le 5 janvier dernier, l’épidémie de dengue qui touche la Nouvelle-Calédonie a déjà fait près de 700 cas et un décès ce jeudi. La ville de Nouméa a annoncé le lancement d’un plan d’urgence.
« En situation d’urgence sanitaire absolue », la ville de Nouméa prend de nouvelles mesures pour lutter contre l’épidémie de dengue qui a déjà fait 689 cas, principalement dans la zone urbaine calédonienne, et provoqué le décès d’une jeune femme de 25 ans à Magenta. Selon l’adjoint à la santé de la mairie de Nouméa, Tristan Derycke, la municipalité a décidé de mettre en place un nouveau plan d’urgence, prévoyant davantage de prévention avec le recrutement de 10 agents de terrain supplémentaires, une vaste campagne d’information auprès des populations et la mise en place de « nouvelles techniques de luttes anti-vectorielles ». En effet, la ville de Nouméa a testé courant janvier une nouvelle méthode de pulvérisation, faisant appel à un larvicide biologique et naturel, inoffensif pour l’homme et l’environnement selon Tristan Derycke.
« L’action des collectivités contre la dengue est circonscrite à hauteur de 20%, les 80% restants relèvent de la lutte de chacun d’entre nous », précise de son côté le docteur Jean-Paul Grangeon, médecin inspecteur à la DASS. Pour lui, la lutte anti-vectorielle passe d’abord par une « lutte personnelle »: protection à l’aide de sprays anti-moustiques et destruction des gîtes larvaires. En Nouvelle-Calédonie, la prudence est de rigueur. En plus de la dengue de type 1, qui progresserait à un rythme de 20 cas par jour, le Caillou fait également face à la dengue de type 2, importée du Vanuatu. D’ailleurs, les autorités du pays ont mis en place la distribution de sprays anti-moustiques destinés aux passagers arrivant du Vanuatu.
