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Un jour après l’annonce de sa candidature à la primaire de la Gauche, Manuel Valls afficherait déjà de nombreux soutiens dans les Outre-mer, où il s’est rendu à quatre reprises durant son mandat. Tour d’horizon de ses déplacements dans les Outre-mer et de ses premiers soutiens pour la primaire de la Gauche.
A La Réunion en mai 2015, le candidat Manuel Valls a notamment signé le plan logement Outre-mer dans le quartier des Camélias. Il avait profité de ce déplacement pour mettre en valeur l’agriculture à la Réunion : revalorisation de la prime bagasse (14,5 € la tonne), confirmation des 38 millions d’euros pour l’industrie sucrière liée à la suppression des quotas ou encore, inauguration de l’abattoir Crête d’Or. Dans la foulée à Mayotte, il avait signé le plan « Mayotte 2025 », posé la première pierre de l’hôpital de Pamandzi et augmenté l’enveloppe des constructions scolaires (de 10 à 14 millions d’euros).
Son seul déplacement dans le Pacifique était en Nouvelle-Calédonie en mai 2016. En pleine crise du nickel, Manuel Valls annonçait un prêt de 200 millions d’euros accordé par l’Etat à la Société Le Nickel et la garantie de l’Etat au financement de la future centrale électrique. Il avait également annoncé 7 millions d’euros supplémentaires pour les contrats de développement, des aides pour la prévention de la délinquance et avait tenu un discours au Congrès sur l’avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie. Enfin, à Saint-Pierre et Miquelon en octobre dernier, l’ancien Premier ministre s’était penché sur la mission de recherche de l’IFREMER, la rénovation des infrastructures portuaires (entre 6 et 8 millions d’euros) et la mise en place d’un fonds sur le développement de l’économie maritime.
Des soutiens dans les trois bassins
Aux Antilles, l’ancien Premier ministre bénéficie du ralliement des députés de Martinique Serge Letchimy et Bruno Azerot, tout comme il devrait compter sur celui de Victorin Lurel en Guadeloupe, qui avait pourtant évoqué la possibilité d’une candidature à la primaire de la Gauche. En Guyane, les quatre parlementaires -dont Chantal Berthelot soutien fidèle et ancien -, mais aussi la maire de Cayenne, Marie-Laure Phinera-Horth, se sont positionnés en faveur de Manuel Valls.
A la Réunion, le Maire de Saint-Denis (ville la plus peuplée des Outre-mer), Gilbert Annette, s’est exprimé en faveur de l’ancien maire d’Evry, tout comme le député Philippe Naillet et le sénateur Michel Vergoz. Ericka Bareigts, ministre des Outre-mer, est considérée proche de l’ancien locataire de Matignon, qui l’avait d’ailleurs fait entrer au Gouvernement, d’abord au Secrétariat à l’Egalité réelle. A Mayotte, le sénateur Thani Mohammed a publié un communiqué de presse indiquant que le rassemblement de la gauche pouvait « se faire autour de Manuel Valls, qui a su, en sa qualité de Premier ministre, incarner l’autorité républicaine et la compétence et qui connaît l’île de Mayotte ainsi que les multiples défis auxquels elle fait face ». Le député de Mayotte Ibrahim Aboubacar (PS) et l’influent président de l’association des maires Saïd Omar Oili (dit S2O) feront aussi partie du comité de soutien.
Dans le Pacifique, le seul député PS, Napolé Polutélé (Wallis-et-Futuna) fait partie des députés vallsistes à l’Assemblée nationale. En Nouvelle-Calédonie, le Palika de Paul Néaoutyine (président de la Province Nord) a annoncé son soutien officiel à Manuel Valls.
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