François Fillon en visite en Guadeloupe en 2007 ©Sipa Presse
La campagne pour les primaires de la Droite et du Centre est lancée. Outremers360 fait le tour des propositions de chaque candidat. Après Jean-Frédéric Poisson, Alain Juppé et Bruno Le Maire, présentation du programme de François Fillon.
Rattacher le Ministère des Outre-mer au Premier ministre
Parmi les premières mesures qu’il prendrait pour les ultramarins, François Fillon, candidat à la primaire de la Droite et du Centre, rattacherait « le Ministère des Outre-mer au Premier ministre ». « Il faut une administration forte pour les Outre-mer. Et j’installerais un nouveau conseil consultatif des Outre-mer », assure-t-il.
Face à l’immigration, « restaurer le rôle protecteur de l’Etat »
L’ancien Premier ministre affirme vouloir « restaurer le rôle protecteur de l’État, garant de la sécurité, de la cohésion sociale et de l’ancrage dans la République des Outre-mer ». « Nous avons besoin de renforcer l’autorité et les moyens des forces de l’ordre, de la justice et de l’administration pénitentiaire », ajoute-t-il, souhaitant également « stopper l’immigration irrégulière aux Antilles, en Guyane comme à Mayotte, dévastatrice pour la cohésion sociale de nos Outre-mer ».
« Redonner des marges de manœuvre aux entreprises »
En matière économique, il veut « prendre des mesures puissantes qui vont permettre un véritable décollage économique ». Il propose notamment de « redonner des marges de manœuvre aux entreprises avec des outils simples et ciblés sur l’emploi », « favoriser l’attractivité des territoires », « faire du soutien à l’innovation et aux start-up un moteur de dynamisme pour les jeunes ultramarins », « défendre, y compris face à des règles communautaires inadaptées, les secteurs traditionnels » de l’agriculture et du BTP, et « mobiliser les financeurs publics pour accélérer et favoriser les grands projets régionaux (énergie, déchets, tourisme) ».
Agir sur la « Vie chère »
Interrogé sur la crise sociale de 2009 aux Antilles, alors qu’il était le Premier ministre de Nicolas Sarkozy, il dit avoir « le sentiment d’abord d’un immense gâchis qui a donné une image désastreuse des Outre-mer, qui a fait fuir les investisseurs, cassé l’économie du tourisme et a pesé sur la croissance ». Il affirme avoir « entendu le cri des ultramarins ». « Il fallait agir, c’est vrai, sur la « vie chère » et nous avons enclenché un processus important qui a été ensuite poursuivi par la gauche. Mais les revendications syndicales, qui conduisaient à laisser sur le chemin une nouvelle fois ceux qui n’avaient pas d’emploi, n’étaient pas acceptables », ajoute-t-il.
Reste à savoir si le programme de François Fillon pour les Outre-mer fera oublier le tollé suscité par ses propos sur la colonisation.
Avec AFP.