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Le Président de la Polynésie française Edouard Fritch sera en mission à Paris à partir de ce mercredi 8 février et jusqu’au vendredi 10. Une mission rythmée par la loi Egalité réelle en Outre-mer et la finalisation des Accords de Papeete.

Le Président de la Polynésie française assistera à l’adoption finale, ce jeudi 9 février, de la loi Egalité réelle dans laquelle a été déposé l’amendement prévoyant la suppression du principe de « risque négligeable » dans la loi d’indemnisation des victimes des essais nucléaires. La suppression de ce principe a été obtenu par le lobbying des parlementaires polynésiens Maina Sage, Jean-Paul Tuaiva et Lana Tetuanui. « C’est vraiment un travail de longue haleine pour faire comprendre à l’État et aux responsables nationaux cette nécessité de faire évoluer cette loi Morin, pour que non seulement les victimes, mais aussi leurs familles, n’aient pas à souffrir pendant des années et des années de ne pas être reconnues pour des essais nucléaires qui se sont tenus dans leur pays », a expliqué le porte-parole du gouvernement polynésien Jean-Christophe Bouissou à la chaîne territoriale TNTV.

Annoncé lors de la visite du Président de la République en Polynésie française, Edouard Fritch doit aussi avancer le dossier des Accords de Papeete, sensés graver dans le marbre les annonces et engagements de François Hollande pour la Collectivité. « La dotation globale d’autonomie, nous souhaitons la sanctuariser. On ne veut plus qu’il y ait des interprétations sur les questions de compétences et sur les interventions du Pays et de l’État auprès des communes. Cela va beaucoup plus loin que la préoccupation des Polynésiens sur les conséquences des essais nucléaires. Maintenant, on peut dire que nous sommes dans de meilleures dispositions pour faire aboutir le projet des accords de Papeete (…) on ne souhaite pas qu’ils soient uniquement la reconnaissance de situations vérifiées, actuelles : on veut aussi qu’il y ait certaines évolutions sur des points déterminés. Les discussions continuent à évoluer, et on est confiant. Le président de la République souhaite que ces Accords soient signés rapidement, sous sa mandature. Le président du Pays le souhaite aussi », poursuit Jean-Chrispohe Bouissou.

Le Président polynésien doit aussi rencontrer, mercredi 8, la ministre de l’Education nationale Najat Vallaud-Belkacem, qui lors de son déplacement en Polynésie, avait annoncé un accompagnement important dans les projets liés à l’éducation. Vendredi 10, Edouard Fritch va rencontrer le ministre de la Justice et Garde des Sceaux Jean-Jacques Urvoas, qui doit se rendre en Polynésie française et la ministre des Outre-mer Ericka Bareigts qui a, elle aussi, annoncé un déplacement dans la Collectivité du 17 au 21 février. Enfin, le porte-parole du gouvernement polynésien évoque également une rencontre avec le parti Les Républicains en vue de la Présidentielle et surtout des législatives, puisque le parti de droite n’a pas encore investi ses candidats en Polynésie française, où les prétendants sont nombreux: le Tapura Huira’atira d’Edouard Fritch, le Tahoera’a Huira’atira de Gaston Flosse et vraisemblablement le Tau Hoturau de Tauhiti Nena (soutien de Bruno Le Maire).