Nouvelle-Calédonie : Un 18ème Comité des Signataires pour la forme et sans consensus

Nouvelle-Calédonie : Un 18ème Comité des Signataires pour la forme et sans consensus

La délégation Calédonie Ensemble arrivant au Comité des Signataires, ce matin à Matignon ©Outremers360

Le 18ème Comité des Signataires post-référendum du 4 novembre a débuté ce vendredi matin à Matignon. Autour du Premier ministre, les partenaires de l’Accord de Nouméa, indépendantistes et non indépendantistes, devraient camper sur leurs positions respectives, alors que s’ouvre la campagne des provinciales. 

Faut-il aller vers un 2ème et un 3ème référendum comme le souhaitent les indépendantistes ? Ou sur un dégel du corps électoral pour les Provinciales comme demandent une partie des non indépendantistes ? Il est peu probable que ce Comité des Signataires, axé sur le bilan du référendum et sur les enjeux économiques et sociaux, y apporte une réponse. « On a des mouvements politiques de part et d’autre qui arrivent à ce Comité avec des positions passablement tranchées ou antagonistes. On a un calendrier qui est ce qu’il est. Je ne forme pas d’espoir sur la possibilité de trouver des consensus politiques », expliquait Philippe Michel, président de la province Sud et membre de Calédonie Ensemble. Les différentes délégations devraient néanmoins être plus ouvertes au dialogue sur les questions économiques et sociales qui seront abordées cet après-midi.

Pour rappel, si les indépendantistes souhaitent coûte que coûte aller vers les 2ème et 3ème référendums rendus possibles par l’Accord de Nouméa, les non-indépendantistes se montrent opposés à cette idée, mettant en avant des issues qui divergent. Calédonie Ensemble, droite modérée, propose notamment « une nouvelle organisation politique avec de nouvelles modalités pour l’exercice du droit à l’autodétermination ». Du côté des Républicains calédoniens, on souhaite « trouver des solutions pour essayer de les éviter ». « Une proposition que nous avons faite est de les remplacer par un référendum d’initiative populaire mais si on n’arrive pas à les éviter, nous souhaitons qu’ils se tiennent le plus tôt possible », a indiqué Sonia Backès, fondatrice du parti, qui défend également un « dégel du corps électoral ».

Au lendemain du référendum du 4 novembre, le Premier ministre Édouard Philippe avait déclaré que « sauf consensus », l’Accord de Nouméa continuerait de s’appliquer.